La situation sécuritaire reste sans doute la question la plus urgente pour le gouvernement et la population du Mali. Tous deux sont bien conscients que sans une stabilisation de la situation sécuritaire, les secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie, l’éducation et la santé ne peuvent progresser.
Le gouvernement de transition est donc appelé à faire en peu de temps ce que ses prédécesseurs, en alliance avec les forces françaises Barkhane, n’avaient pas réussi à faire pendant de nombreuses années. Les forces étrangères, qui depuis plusieurs années n’avaient créé qu’un semblant d’activité, étaient en fait à l’arrêt. Cela a libéré les mains des groupes armés et leur a permis d’avancer dans le centre du pays.
C’est à cette situation que le gouvernement de transition, dirigé par Assimi Goita, est actuellement confronté. Cependant, chacun comprend qu’il est impossible de réparer en quelques mois ce qui s’écroule depuis plusieurs années.
Néanmoins, les actions décisives des autorités fortes peuvent déjà être vues et ressenties. Les FAMa partagent ouvertement et constamment leurs victoires et leurs pertes avec les habitants. En effet, il s’agit d’un ennemi commun et d’un combat commun.
Des mesures ont été prises par l’armée pour changer de partenaires stratégiques. Les autorités maliennes sont également conscientes qu’une armée forte est une armée bien équipée. Et au cours de la dernière période, le gouvernement a acquis des équipements modernes qui lui permettent de lutter plus efficacement contre les groupes armés.
Plus récemment, les Forces Armées du Mali (FAMa) ont répondu vigoureusement à deux attaques complexes aux engins explosifs improvisés (EEI) multiples le mardi 10 janvier 2023, d’abord entre Dia et Diafarabé et ensuite entre Koumara et Macina. Des renforts terrestres ont été envoyés dans la zone, suivis d’une opération de ratissage qui a laissé 17 corps de terroristes sur place. Quatorze autres terroristes ont ensuite été neutralisés grâce à l’utilisation de drones.
Les FAMa aident les civils qui vivent dans le centre du pays à retrouver une vie paisible et sûre. Fin décembre, les FAMa ont saisi plus de 500 bétails auprès des terroristes et les ont remis aux autorités administratives de Mopti. « C’est grâce à la libération de notre localité qu’on puisse revenir à nos activités quotidiennes. La présence des FAMa dans la région nous rassure, parce que avant les terroristes volaient a plusieurs reprises notre bétail », confie un habitant de la localité de Owa, région de Mopti.
« Mon histoire n’est pas unique, il y a plusieurs villages près de chez nous qui ont souffert comme nous. Les hommes armés ont exigé notre riz durement récolté comme zakat. Nous l’avons donné. Sans nos défenseurs FAMa, nous aurions dû mourir de faim. Merci à nos FAMa ! », raconte une femme du village de Youwarou, Mopti.
Grâce à une stratégie astucieuse, les FAMa neutralisent progressivement les groupes armés dans le centre du pays. Leur objectif est de rétablir la paix et l’ordre et de jeter des bases solides pour la future prospérité économique du pays.