Le Président de la République de Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déclaré mercredi, à Ouagadougou, avoir été rassuré de la bonne conduite de la Transition, et réaffirmé la disponibilité de l’organisation à soutenir et à accompagner le Burkina Faso dans la lutte engagée contre le terrorisme, a-t-on appris de source officielle.
Accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, le Président bissau-guinéen a ensuite eu une séance de travail avec le Chef de l’Etat, élargie à leurs délégations avant de s’entretenir en tête-à-tête.
Dans le communiqué final publié à l’issue des échanges avec Traoré, le président en exercice de la CEDEAO a déclaré que “lors du sommet de la CEDEAO, le 4 décembre dernier, tous les Chefs d’Etat étaient unanimes pour soutenir les doléances et les requêtes que le Président de la Transition avait formulées à la CEDEAO”.
Le Président bissau-guinéen qui dit avoir “compris beaucoup de choses qui se passent dans notre pays”, a indiqué qu’il fera le point de sa mission au prochain sommet de la CEDEAO afin que des décisions urgentes puissent être prises pour accompagner le Burkina Faso, selon la même source.
Embalo a souligné la nécessité de poursuivre les échanges avec les chefs d’Etat de la CEDEAO et aussi avec les différents partenaires pour apporter du soutien dans les meilleurs délais au Burkina Faso qui fait face à des défis sécuritaire et humanitaire.
Selon le président en exercice de l’organisation, l’esprit de la CEDEAO “n’est pas de sanctionner ni d’imposer. Nous sommes là pour accompagner tous les pays qui sont en transition”.
Le Burkina Faso qui a connu deux coups d’Etat dans la seule année de 2022 est toujours suspendu des instances de la CEDEAO.
Les deux coups d’Etat ont été justifiés par la dégradation de la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso.
Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Selon le ministère en charge de l’Education, à la date du 31 décembre 2022, au total 679 structures éducatives ont été fermées affectant 1 076 155 élèves.