Les États-Unis ont salué jeudi le rapport à mi-parcours du Groupe d’experts des Nations Unies publié le 30 décembre et qui a mis en cause le Rwanda et la République démocratique du Congo pour soutien aux groupes armés dans l’Est congolais.
« Notant les preuves claires du soutien rwandais au M23 et les rapports crédibles de graves violations des droits de l’homme par le M23, nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu’il cesse tout soutien au M23 et retire ses troupes de l’est de la RDC », a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’Etat dans un communiqué parvenu à l’agence Anadolu.
De même, a ajouté le porte-parole, « nous dénonçons la collaboration entre des éléments des forces armées congolaises (FARDC) et des groupes armés, dont les FDLR (rebelles Hutus accusés de génocide en 1994 au Rwanda) comme indiqué dans le rapport ».
Les Etats – Unis ont exprimé leur préoccupation face à la « forte augmentation » de la violence et la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo ( RDC).
« Nous nous attendons à ce que le Mouvement du 23 mars (M23) sanctionné par l’ONU se retire » des localités occupées et dépose les armes, a indiqué M. Price.
Il a également condamné « fermement les attaques de plusieurs groupes armés contre les Casques bleus de l’ONU, ainsi que les actes de torture, de viol et d’attaques contre des civils signalés par plusieurs acteurs armés qui ont contribué à des déplacements massifs au cours de la période considérée ».
Les deux parties en froid depuis des années s’accusent mutuellement de soutenir des rebelles.
Le M23 a commencé à céder à la force est-africaine, certaines localités qu’il contrôlait.
Le M23 avait été vaincu en 2013 mais a repris les armes fin 2021 accusant Kinshasa de non respect des accords de paix.
La rébellion a mené une large offensive à partir du mois de mars 2022 et s’est emparé de plusieurs localités dont certaines à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma.
Anadolu Agency