Du 13 au 15 décembre, près de cinquante dirigeants africains participent, à Washington, à la deuxième édition du sommet USA-Afrique. Un test pour Joe Biden, et l’occasion, pour beaucoup, de faire avancer certains dossiers jugés stratégiques, dont les liens entre les États-Unis et le continent, face à la concurrence de la Chine et de la Russie.
Depuis cette rencontre, les experts en géopolitique ont commenté sue le sujet. Ils prennent le sommet américain comme un contre pour y gêner la présence chinoise et russe dans le continent.
Le représentant d’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale des Brics, l’Ivoirien Ahoua Don Mello, a commenté dans une interview depuis Washington, la présence russe en Afrique par rapport à celle d’occident dont la France fait partie.
Selon l’expert ivoirien, les pays du continent africain considèrent la coopération avec la Russie comme un partenaire gagnant et souverain, qui peut au minimum leur offrir une coopération économique, et éventuellement contribuer à leur sécurité intérieure et extérieure « vous avez la Russie qui se positionne, mais vous ne verrez jamais les Russes venir imposer une politique à un pays africain. Ça ce n’est pas possible. »
Concernant les coopérations militaires, « prenant la Guinée comme exemple » dit – Ahoua Don Mello en s’exprimant « l’accord entre la Guinée et la Russie est un accord d’abord militaire. Mais comment financer cet accord militaire-là ? Ça a été par le biais la bauxite. Donc la Russie opère dans le secteur minier pour financer ces accords de coopération avec ces différents pays. »
L’expert estime pareillement si « le Mali ou la Centrafrique, ont choisi la Russie comme un partenaire militaire dans leur lutte contre le terrorisme, c’est aussi un droit. » Sans oublier qu’il y a plusieurs groupes militaires en Afrique, que ce soit des groupes américains, que ce soit des groupes français.
A propos des allégations d’abus attribués aux militaires russes, l’ivoirien infirme que l’Occident cherche à instrumentaliser la question des droits de l’Homme, « parce qu’on voit le silence que les Occidentaux observent quand eux-mêmes sont responsables de ces exactions. »
En outre, le M. Ahoua Don Mello a déclaré que les États-Unis se sont réveillés subitement pour proposer ce sommet. « On constate qu’il y a coïncidence et on constate que la position de l’Afrique a beaucoup gêné les Américains et les Occidentaux. » L’expert ivoirien a également mis le point en ce qui concerne les besoins économiques et politiques « nous avons une panoplie de propositions, et je pense que c’est à l’Afrique de choisir le meilleur pour son continent. »
Il convient de noter qu’un autre sommet concernant le continent africain est prévu en juillet 2023 : Sommet Russie-Afrique. Si les Etats-Unis ont exclu certains pays africains tels que le Mali et Burkina Faso, la Russie, a son tour, n’envisage pas d’appliquer cette stratégie. LE président de la Russie, Vladimir Poutine, a déjà officiellement invite son homologue malien, le Colonel Assimi GOITA a participer dans ledit sommet.