La Belgique a appelé, vendredi, le Rwanda à « cesser toute assistance » aux rebelles du M23, accusés par une enquête préliminaire de l’ONU d’avoir massacré au moins 131 civils fin novembre dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les autorités congolaises ont établi un bilan de 272 morts par balles et armes blanches dans les localités de Kishishe et Bambo, mitoyennes au parc national des Virunga.
« La Belgique appelle le Rwanda à cesser toute assistance au M23 et à continuer d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour le persuader à se réengager dans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration communautaire », a déclaré le ministère belge des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Belgique rejoint ainsi la France et les États-Unis dans les rangs des pays occidentaux accusant le Rwanda de soutenir les rebelles.
Le M23 « doit cesser immédiatement les hostilités et se retirer des zones sous son contrôle », ajoute Bruxelles.
La Belgique dit réitérer « son soutien aux efforts diplomatiques régionaux, en particulier des processus de Nairobi et de Luanda, qui promeuvent la désescalade et la recherche d’une pacification durable de l’Est de la RDC ».
La feuille de route « agréée à Luanda (du 23 novembre dernier appelant les rebelles à cesser les hostilités et se retirer des positions) doit être mise en œuvre sans délai, dans tous ses aspects, y compris par le M23 », insiste Bruxelles.
Le M23 (Mouvement du 23 mars) est une ancienne rébellion défaite en 2013, mais qui a repris les armes fin 2021, reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords de paix.
En mars dernier, les rebelles ont mené une large offensive ayant abouti à la conquête de plusieurs localités des territoires de Rutshuru et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu.
Le Rwanda n’a eu de cesse de démentir son appui supposé aux rebelles. Kigali accuse en retour l’armée congolaise de collusion avec les rebelles du FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), un mouvement hutu dont certains membres sont impliqués dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.
Anadolu Agency