L’état d’urgence, en vigueur depuis le 20 octobre dernier à N’Djamena, Moundou, Doba et Koumra, a été levé par décret, émis par président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby, lundi 5 décembre.
N’Djamena, Moundou, Doba et Koumra avaient été placées en état d’urgence suite aux manifestations organisées le 20 octobre dernier par l’opposition et la société civile tchadiennes pour protester contre la prolongation de la durée de la transition par la junte au pouvoir.
La déclaration d’état d’urgence donnait le pouvoir aux gouverneurs des provinces concernées pour prendre toutes les mesures nécessaires conformément à la loi.
Un couvre-feu de 18h à 06h avait été également instauré dans ces quatre villes touchées par les manifestations.
Ces manifestations au Tchad contre la prolongation de la transition de deux ans et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Deby Itno avaient entraîné un déchaînement de violences dans le pays.
Une cinquantaine de personnes avaient trouvé la mort et plus de 300 autres avaient été blessé selon le gouvernement qui avait suspendu également les activités d’importants partis d’opposition et instauré un couvre-feu.
Les Etats-Unis d’Amérique, Union africaine (UA) et Union européenne (UE) avaient « condamné fermement » la répression des manifestations. Ils avaient appelé « au respect des vies humaines et des biens » et la seconde regrettant de « graves atteintes aux libertés d’expression et de manifestation qui fragilisent le processus de transition en cours ».
Anadolu Agency