Le chef de l’armée soudanaise, le général Abdelfattah al-Burhan, s’est engagé, lundi, à organiser des élections à la fin de la période de transition que traverse le pays.
Cet engagement a été pris lors de la cérémonie de signature d’un accord-cadre entre le Conseil de souveraineté au pouvoir et les représentants des différentes formations politiques.
L’accord prévoit une période de transition de deux ans et la nomination d’un premier ministre civil par les formations politiques signataires de l’accord-cadre.
Il prévoit également la réforme du secteur militaire et de la défense, l’unification de l’armée et l’intégration dans l’armée des forces de soutien rapide, une force paramilitaire.
“Nous nous engageons à sortir complètement l’establishment militaire du processus politique, à organiser des élections avant la fin de la période de transition et à mettre en œuvre tous les points de l’accord-cadre”, a déclaré al-Burhan.
Le chef de l’armée a également promis de faire de l’armée une institution constitutionnelle “qui ne peut être politisée par aucun groupe ou idéologie”.
L’accord de lundi a été signé sur fond de protestations de masse organisées par des manifestants partisans de la démocratie, dans la capitale Khartoum, pour marquer leur opposition à l’accord.
Plusieurs groupes soudanais ont boycotté l’accord, notamment les Comités de résistance, un réseau civil pro-démocratie qui s’oppose à toute négociation avec les militaires.
Le Soudan est privé de gouvernement depuis octobre 2021, date à laquelle l’armée a destitué le gouvernement de transition du Premier ministre Abdalla Hamdok et décrété l’état d’urgence, une décision décriée par les forces politiques comme un “coup d’État militaire”.
Anadolu Agency