À la télévision burkinabè et dans les rues de la capitale Ouagadougou, il y a un sujet qui fait beaucoup parler depuis plusieurs jours : la suspension par les autorités de la radio publique française RFI jusqu’à nouvel ordre. Il y a d’un côté ceux qui estiment que cette décision est justifiée.
“Une fois que la presse, que ce soit la presse internationale ou nationale, arrive à divulguer des fausses informations, c’est une ingérence dans les affaires du pays”, explique Abdoul Fataho Yonaba, étudiant.
“Les premières informations burkinabè, pour avoir ces informations même, c’est RFI même qui avait ces informations, premièrement, avant les médias burkinabè. Or, ce n’est pas une bonne chose. Un média étranger ne peut pas venir et avoir des informations sur votre pays et puis il y a des médias qui ne sont même pas au courant”, explique Djibril Ouédraogo, un autre habitant de la capitale.
De l’autre côté, il y a ceux qui émettent des réserves et ne sont pas complètement en faveur de cette décision, comme cette étudiante.
“Je pense que ce n’est pas bien de suspendre. Je pense que ce n’est pas bien de suspendre. Mais par rapport à leur acte, aussi, je pense que ce n’est pas bon. Puisque la lutte contre le terrorisme, c’est d’abord une lutte nationale. Puis dans un contexte où la population et les terroristes semblent se confondre. Il est vraiment nécessaire de faire attention aux informations que l’on publie par rapport au terrorisme, sur le terrorisme”, explique Aicha Zerbo, étudiante.
Le Burkina Faso qui reproche à RFI d’avoir relayé le “message” d’un “chef terroriste” est le deuxième pays de la région à interdire cette radio cette année après le Mali.
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