Rébellion du M23 en RDC: rencontre entre les chefs de la diplomatie américaine et rwandaise

Des soldats de l'armée congolaise patrouillent dans la zone de Kanyaruchinya où se sont réfugiés des déplacés fuyant l'avancée du M23, le 15 novembre 2022. REUTERS - ARLETTE BASHIZI

Dans l’est de la RDC, c’est un calme précaire qui règne ce mercredi 16 novembre après plusieurs jours d’intenses combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Ces derniers qui se trouvent actuellement à une vingtaine de km au nord de Goma. Les autorités congolaises affirment tenir leurs positions, tandis que plusieurs initiatives diplomatiques ont été observées. En marge du G20 à Bali, le secrétaire d’État américain s’est entretenu avec son homologue rwandais et le président français, Emmanuel Macron s’est prononcé sur le conflit.

« J’ai eu une rencontre importante avec Vincent Biruta. J’ai souligné l’inquiétude profonde des États-Unis à propos des violences qui se poursuivent dans l’est de la RDC, et j’ai demandé au Rwanda d’agir pour faciliter la désescalade », a écrit Antony Blinken dans un tweet accompagné d’une photo qui le montre échangeant avec le chef de la diplomatie rwandaise dans un hall d’hôtel.

Réponse de celui-ci sur la même plateforme : « J’ai réitéré l’implication du Rwanda dans les mécanismes régionaux pour amener la paix et la stabilité dans la région, et souligné le besoin de toutes les parties prenantes de travailler à une solution politique à cette crise ».

Emmanuel Macron: la priorité «réengager un processus politique»

La France, de son côté, a réaffirmé son soutien au processus de Nairobi. C’est ce qu’a rappelé Emmanuel Macron, interrogé sur le sujet par notre envoyée spéciale au G20 Mounia Daoudi. « Il y a, je crois, un chemin possible, engageant la région sur la base du processus de Nairobi, que nous soutenons, le déploiement de forces régionales pour pouvoir stabiliser plusieurs villes, en particulier Bunagana, et permettre ainsi un retrait du M23, et surtout pouvoir réengager un processus politique, qui doit être la priorité dans le traitement de ces tensions. »

La communauté est-africaine a annoncé la tenue de nouvelles discussions le 21 novembre à Nairobi. Son facilitateur, l’ex-président kenyan Uhuru Kenyatta, était mardi à Goma où par ailleurs le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, a exhorté la population « au calme ».

Il a assuré que les Forces armées congolaises « contiennent l’ennemi sur les hauteurs de Kibumba », verrou stratégique vers la ville, et dénoncé « les rumeurs véhiculées par l’ennemi pour créer une panique générale au sein de la population ».

Rfi