D’intenses combats entre soldats et rebelles du M23 étaient en cours mardi à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo où les Nations unies ont dénombré plus de 230 000 déplacés en près de dix mois des combats entre belligérants. Les rebelles ont attaqué l’armée congolaise près de la cité de Kibumba au pied du volcan Nyiragongo qui surplombe la région.
« C’est depuis jeudi dernier que les terroristes du M23 ont créé une nouvelle ligne de front pour contrôler le territoire de Nyiragongo et nous faire du chantage. Nous les avons contenus et ce matin encore, ils ont été repoussés », a déclaré à l’Agence Anadolu, sous couvert de l’anonymat, un général de l’armée congolaise impliqué dans les opérations contre le M23.
Les rebelles « bénéficient de l’appui logistique et feu des troupes rwandaises », a-t-il affirmé, répétant les charges du gouvernement congolais contre le Rwanda, ce que les autorités rwandaises nient et accusent l’armée congolaise de collusion avec les rebelles hutus rwandais basés en RDC.
Les déplacés affluent vers la ville de Goma, a affirmé, John Banyene, le président de la société civile de la province du Nord-Kivu dont Goma est le chef-lieu. Le Mouvement du 23 mars (M23) avait été vaincu militairement par l’armée congolaise et les Casques bleus en 2013. Ses troupes s’étaient réfugiées au Rwanda et en Ouganda.
Elles ont repris les armes en fin d’année dernière, en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords de paix sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.
Le M23 accuse Kinshasa de refuser un nouveau dialogue.
L’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par les pays de l’Afrique de l’Est pour la paix dans l’est de la RDC, a mené deux jours de consultations à Kinshasa, pour préparer une prochaine session
de pourparlers de paix sur la RDC prévus le 21 novembre à Nairobi entre les autorités congolaises et des dizaines de groupes armés.
Anadolu Agency