Manque d’implication ou démonstration de faiblesse de l’ONU contre le terrorisme en Afrique ? Le chef d’État sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, s’est interrogé sur l’efficacité des Casques bleus sur le continent pour faire face au djihadisme.
L’actuel président de l’Union africaine, Macky Sall, a mis en garde contre les limites de l’ONU face au terrorisme en Afrique. Dans un discours prononcé au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, il a évoqué des attaques contre les Casques bleus.
« Face au terrorisme, les opérations de paix traditionnelle de l’ONU montrent leurs limites. Les casques bleus attaqués même dans leurs propres bases, sans aucune capacité de réponse significative, ne peuvent certainement pas protéger les populations menacées par les groupes terroristes », a indiqué le président de l’UA.
Il s’est par ailleurs demandé si ces missions peuvent maintenir la paix alors que celle-ci « n’a même pas été établie ».
L’Afrique doit compter sur ses financements pour sa propre sécurité
Macky Sall a poursuivi en indiquant que l’Afrique ne peut pas toujours compter sur des financements extérieurs pour sa propre sécurité.
« Nous ne pouvons pas toujours compter sur des financements extérieurs pour assurer notre propre sécurité et fournir une architecture de paix solide, a souligné le dirigeant sénégalais. Faisons un effort de mobilisation interne avant de nous tourner vers nos partenaires extérieurs pour obtenir de l’aide ».
« L’Afrique a certaines opportunités de mobiliser un minimum de ressources pour financer la paix sur le continent », a-t-il conclu.
Pour rappel, le gouvernement malien de transition a ordonné, en juillet dernier, l’expulsion du porte-parole de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA). De son cote, la République démocratique du Congo a réclamé le départ du porte-parole de la mission de l’ONU au Congo (Monusco).
Reseau International