Les dirigeants de l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un plafond des prix du gaz naturel, après un débat qui s’est terminé aux premières heures de ce vendredi.
Au terme des discussions, les dirigeants ont décidé de mener des études pour déterminer les éventuelles répercussions du plafonnement d’un prix du gaz, une procédure qui vise à sanctionner la Russie et à réduire ses revenus financiers issus du commerce gazier.
“Nous avons maintenant une très bonne et solide feuille de route pour continuer à travailler sur la question des prix de l’énergie”, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse à l’issue de la première journée du sommet européen de Bruxelles.
“Les dirigeants ont fourni les orientations stratégiques que nous souhaitions sur la proposition que nous avons mise sur la table mardi”, a-t-elle ajouté.
En Europe, 15 pays, dont la France, l’Italie, l’Espagne et la Belgique, réclament un plafonnement des prix du gaz naturel importé, mais l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark et certains pays européens ne soutiennent pas l’idée.
Les pays qui s’opposent à un plafonnement des prix du gaz affirment que cette décision mettrait en péril la sécurité des approvisionnements énergétiques, et pourrait nuire à l’approvisionnement en gaz naturel, et en particulier pendant les mois d’hiver.
Von der Leyen a indiqué que les ministres de l’Energie des pays de l’Union se réuniront le 25 octobre pour discuter des mesures et du plafond des prix du gaz.
La présidente de la Commission européenne a souligné que certains sujets ont été longuement discutés, lors du sommet qui se termine aujourd’hui, particulièrement la question de l’achat de gaz.
Selon Ursula von der Leyen, les dirigeants de l’UE soutenaient fermement l’idée de permettre aux sociétés des achats en commun pour créer des unions et de travailler ensemble pour unir leurs efforts, afin d’accroître la force du marché commun de la demande de gaz.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également déclaré que les dirigeants de l’UE sont parvenus à un accord portant sur un ensemble de mesures énergétiques, ce qui constitue une étape importante, selon lui.
Dans un communiqué, publié en partie après la réunion, la Commission européenne a déclaré que l’UE resterait unie pour protéger ses citoyens et ses entreprises et prendre des mesures urgentes contre l’utilisation de l’énergie comme arme par la Russie.
Le communiqué a ajouté que les dirigeants ont convenu de réduire la demande dans l’ensemble de l’Union, d’assurer la sécurité de l’approvisionnement, de réduire les prix de l’énergie pour les ménages et les entreprises et de protéger l’intégrité du marché unique.
Selon la même source, la Commission avait été invitée à achever les travaux sur l’approvisionnement en commun de gaz, le remplissage des stocks de gaz, l’accélération des négociations avec des partenaires de confiance et la préparation rapide de propositions concrètes.
La commission a également été invitée à travailler à l’établissement d’un mécanisme temporaire pour plafonner les prix dans les transactions de gaz naturel, afin de réduire les prix immédiatement et établir un cadre temporaire pour limiter le prix du gaz dans la production d’électricité.
Anadolu Agency