Ces dernières années, le nombre de joueurs sur le continent africain a augmenté de manière impressionnante. Le secteur du jeu vidéo est encore en pleine expansion sur le continent et a de beaux jours devant lui comme le témoigne le succès de la quatrième édition de l’African Games Week. Alors que l’année 2022 touche bientôt à sa fin, il est temps de se questionner sur les tendances 2023 de ce secteur.
Vers plus de contenu africain
Toutes plateformes confondues, les titres les plus plébiscités par les joueurs proviennent des Etats-Unis, d’Europe et du Japon. Cela s’explique premièrement par que ces jeux bénéficient d’une bonne réputation, comme le casino en ligne francais par exemple, d’une excellente visibilité mais aussi parce que les studios de développement de jeux africains sont encore rares ou très récents. Même le studio Masseka Games, qui produit des jeux racontant l’histoire africaine, est basé en Europe. S’il n’est pas inexistant, le contenu africain est rare et peu connu du grand public. Pourtant, la demande existe : elle provient des éditeurs, qui sont conscients de l’enjeu que représente le fait de proposer du contenu local. Local oui, mais comment faire compte tenu de la diversité culturelle sur le continent ? Lors de la première journée de la African Games Weeks un regroupement de 10 studios africains sous une même entité a été annoncé. De quoi relever le défi. Le Pan Africa Gaming Group (PAGG) envisage de placer l’Afrique sur la carte de l’industrie mondiale du jeu. Affaire à suivre !
L’hégémonie des joueurs mobile
Le continent africain est celui qui connaît les plus fortes disparités en termes d’infrastructures et de réseau, mais l’écart entre les régions tend à se réduire. Même s’il subsiste quelques régions sans accès à internet, celles-ci se font de plus en plus rare car nombreux sont les gouvernements qui ont fait du développement de leur réseau une priorité. Et cela a des conséquences directes sur l’industrie du jeu vidéo : 95 % des joueurs jouent sur leur téléphone portable. Tous les africains n’ont pas un téléphone optimisé pour le jeu et tous n’ont pas accès à un réseau suffisamment performant : selon les spécialistes, l’Afrique est le dernier marché inexploité dans le secteur des jeux vidéo et le continent a le potentiel pour dépasser le milliard de joueurs. Et l’on a aucune peine à les croire quand on sait que les téléphones mobiles sont de plus en plus accessibles et que les fournisseurs d’accès à Internet proposent des offres chaque fois plus concurrentielles.
L’utilisation des crypto-monnaies est en augmentation
Investir dans les crypto-monnaies n’est plus réservé aux initiés. La conséquence se fait donc ressentir directement dans le secteur du divertissement où le taux de pénétration des crypto-monnaies a augmenté cette année. On constate donc sans surprise qu’elles sont de plus en plus utilisées dans les jeux. Parmi tous les joueurs, 63 millions jouent à des jeux payants, que ce soit des freemium, des free to play ou du pay to win. De nombreux jeux contiennent des micro-transactions et il a été prouvé que les joueurs sont moins réticents à dépenser leurs crypto-monnaies que l’argent de leur compte en banque. Pour le moment, tous les jeux n’acceptent pas les crypto et toutes les cryptos ne permettent pas de faire des transactions sur des jeux, mais les choses devraient évoluer sur le court terme.
Ces dernières années, les évolutions du secteur des jeux vidéo étaient principalement liées à des évolutions technologiques. Aujourd’hui, la donne a changé, la tendance prédit une innovation en termes de contenu, ce qui marque un tournant dans l’histoire du jeu vidéo en Afrique.