La transition tchadienne se dote d’un gouvernement avec plusieurs figures de poids

Le dissident tchadien Tom Erdimi a connu l'exil, la prison, avant de gagner un poste dans le gouvernement de transition, le 14 octobre 2022

Deux jours après la nomination de Saleh Kebzabo à la primature, l’ensemble du gouvernement tchadien a été annoncé vendredi 14 octobre. Une nouvelle équipe d’une quarantaine de membres a été nommée pour aborder cette seconde phase de transition, censée aboutir à des élections dans 24 mois. Avec des confirmations, mais aussi des entrants qui ne sont toutefois pas de nouvelles têtes pour les Tchadiens.

Il y a tout d’abord le retour de Mahamat Saleh Annadif aux Affaires étrangères, près de vingt ans après les avoir quittées. Ce diplomate chevronné était le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Auparavant, il a dirigé les missions onusiennes au mali (Minusma) et en Somalie (Amisom).

Autre nom marquant, celui de Tom Erdimi. L’ancien chef rebelle et cousin des Deby a regagné Ndjamena le 16 septembre dernier après dix-sept années d’exil, dont les deux dernières dans une prison égyptienne. Ancien universitaire, il est chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Autre figure, celle d’un opposant qui a joué le jeu de la transition : Laoukein Médard, le maire de Moundou, est nommé ministre de la Transformation agricole.

Un politicien de poids, Mahamat Allahou Taher, est nommé aux Télécommunications et à l’Économie numérique. Comme les trois pré-cités, il a rang de ministre d’État.

Ancien directeur de cabinet d’Idriss Déby, Aziz Mahamat Saleh arrive à la Communication, tandis qu’Abderaman Koulamallah passe à la Réconciliation nationale à la place d’Acheikh Ibn Oumar qui quitte le gouvernement après avoir organisé le dialogue national.

Pour le reste, beaucoup de confirmations : Idriss Dokony Adiker à la Sécurité publique, Djerassem Le Bemadjiel aux Hydrocarbures, Tahir Hamid aux Finances, ou Mahamat Ahmad Alhabo à la Justice

RFi