La mission de haut niveau de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), venue jeudi négocier la libération des 46 soldats ivoiriens détenus pour atteinte à la sûreté de l’Etat, a quitté Bamako, sans donner aucune déclaration à la presse après des rencontres à huit-clos en deux étapes.
La délégation ouest-africaine est composée de deux chefs d’État, Nana Akufo-Addo du Ghana, Adama Barrow de la Gambie, Robert Dussey ministre togolais des affaires étrangères et Goodluck Jonathan médiateur de la Cédéaopour le Mali.
Les chefs d’Etat se sont d’abord entretenus à huis clos avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, quelques minutes avant d’élargir la séance de travail à l’ensemble de la délégation pour 2 heures de temps. Rien n’a filtré en termes de conclusion ou prise de décision concernant l’affaire des 46 soldats ivoiriens incarcérés à Bamako depuis juillet dernier.
Les présidents se sont encore entretenus une seconde fois, sans la délégation pour une durée d’une heure de temps. À leur sortie, pas de déclaration ni d’interview accordée à la presse.
Toutefois, le Président Ghanéen Nana Akufo Addo a indiqué aux hommes de médias « toujours de bonnes relations, c’est tout ». Le ministre togolais des affaires étrangères a pour sa part déclaré que « moi, je ne parle pas ».
Après cette visite de quelques heures à Bamako, la mission a été accompagnée à l’aéroport international par le Président de la transition le Colonel Assimi Goïta.
Pour rappel, la Cédéao avait décidé le 22 septembre à New York en marge de la 77ème assemblée générale des Nations Unies de dépêcher trois chefs d’État à Bamako pour faire pression sur les autorités militaires maliennes afin de libérer les 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali.
En outre, la Conférence a salué les initiatives diplomatiques entreprises par plusieurs Chefs d’État de la Cédéao, qui ont conduit à la libération, le 3 septembre 2022, de trois femmes soldates ivoiriennes, avant de « noter avec regret le maintien en incarcération des 46 soldats restants, malgré tous les efforts de médiation entrepris par la sous-région ».
Bamako avait rejeté le recours de la Côte d’Ivoire à la Cédéao indiquant que c’est une affaire bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Les autorités maliennes avaient arrêté 49 soldats ivoiriens le 10 juillet, à l’aéroport de Bamako, les qualifiant de “mercenaires” et les accusant de tentative d’atteinte à la “sûreté” de l’Etat.
Anadolu Agency