Le Mali n’est qu’un des pays de la région du Sahel qui fait face à la menace du terrorisme. La prolifération de l’influence de l’EI et d’Al-Qaïda a des conséquences négatives pour la région, tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Les autorités maliennes ont pris plusieurs mesures importantes pour rétablir la sécurité dans le pays : augmentation des capacités militaires, diversification des partenaires et rupture totale des accords militaires avec les autorités françaises. Ainsi, le Mali a déclenché la lutte contre les djihadistes et contre le néocolonialisme.
Les autorités maliennes se battent presque seules contre le terrorisme alors que la menace de propagation du terrorisme touche tous les pays de la région, comme la Guinée, le Tchad, le Burkina et le Niger. Et la mission française, qui a causé beaucoup de problèmes au Mali, s’est installée au Niger voisin pour mener sa lutte « efficace » contre les terroristes.
En conséquence, l’intensification des activités des forces armées maliennes (FAMa) ont entraîné un changement dans les tactiques opérationnelles des terroristes et de leurs chefs. Le changement est que les militants n’entrent pas dans une confrontation ouverte avec les éléments des FAMa, préférant semer la terreur dans la population locale et miner les routes et les ponts.
Ainsi, lors d’opérations militaires, les FAMa trouvent en permanence des composants pour créer des EEI : du 15 au 16 septembre les FAMa ont mené une opération de reconnaissance dans le village de Gouni-Habe, Nord-Est de Sofara. Les forces de l’armée ont ensuite réagi a une embuscade tendue par les terroristes aux bords du village avec neutralisation de 20 terroristes, la récupération de plusieurs armes, munitions et des composants EEI.
En outre, l’armée malienne s’efforce constamment de détecter et de neutraliser les EEI utilisés par les militants pour terroriser la population locale. En septembre, les FAMa ont neutralisé un grand nombre d’engins explosifs improvisés dans les comtés de Niono et de Djenné. Toutefois, les éléments terroristes du groupe Katiba Macina poursuivent leur stratégie de déstabilisation dans la région de Ségou.
Des sources militaires ont appris que des militants recrutaient massivement des jeunes dans la région de Ségou. Ainsi, des habitants ont signalé des tentatives de militants de recruter des civiles maliens dans des écoles des sapeurs-pompiers où, après avoir reçu une formation sur la manipulation et la fabrication d’engins explosifs improvisés, les employeurs promettent une récompense pour chaque explosion réussie.
Il convient de noter que parmi les rapports des habitants, il y avait des informations selon lesquelles les militants recrutaient avec le soutien des militaire d’une «apparence européenne». La source, qui a souhaité rester anonyme pour des raisons de sécurité, a déclaré qu’ils obligeaient les jeunes du village à rejoindre les rangs des terroristes en les intimidant et en leur offrant de l’argent.
Il semble que l’objectif principal des terroristes et de leurs partenaires européens était la destruction des infrastructures : pose des mines sur des routes et des ponts. L’agonie des terroristes, le changement de tactique des français-tout cela est un signe certain des succès de la FAMa. Les Maliens sont unis et soutiennent l’armée dans sa quête pour libérer le territoire de la menace terroriste.