Alors que les candidats sillonnent les États, les acteurs de la société civile se mobilisent aussi de leur côté pour sensibiliser les populations et s’assurer du bon déroulement de la campagne.
Le coup d’envoi de la campagne pour les élections générales de 2023 au Nigeria a été donné mardi. A Abuja, la capitale fédérale, l’atmosphère de campagne se fait déjà sentir. Des milliers de partisans du candidat du Parti travailliste à la présidentielle, Peter Obi, ont organisé une marche pacifique.
Sous l’égide du mouvement “Obidient“, ces milliers de partisans de Peter Obi sont descendus dans les rues de la capitale pour soutenir leur candidat à la présidentielle prévue le 25 février 2023. King David était dans le groupe. Il explique les raisons de son soutien à Peter Obi: “A cause de ses compétences, sa gestion transparente, sa crédibilité et toutes les qualités que vous pouvez attribuer à un bon dirigeant, M. Obi les possède”, a-t-il lancé, confiant.
“C’est un homme intègre. C’est cet homme qui pourra nettoyer tout le système de ce pays et tout ce que nous vivons présentement. Je ne peux pas être esclave dans mon pays. Et si je suis là aujourd’hui ce n’est pas juste pour moi seule mais aussi pour mes enfants, mes grands enfants et pour tout le monde”, a renchéri Josephine Nkiruka, qui habite à Abuja.
Pour l’élection présidentielle, les noms de 18 candidats ont été publiés par la Commission nationale électorale indépendante nigériane (INEC).
Parmi eux, les principaux prétendants sont l’ancien gouverneur de Lagos Ahmed Bola Tinubu du All Progressives Congress, le partI présidentiel; l’ancien vice-président Atiku Abubakar, candidat du PDP, le principal parti d’opposition; et Peter Obi, ex-gouverneur de l’Etat d’Anambra.
Les acteurs de la société civile se mobilisent aussi de leur côté pour sensibiliser les populations et s’assurer du bon déroulement de la campagne.
“Ce que nous faisons déjà c’est aider à éduquer les populations sur le rôle qu’elles doivent jouer dans le processus électoral”, a expliqué Faith N’wadishi du Centre pour la transparence. “La société civile doit pouvoir suivre de près les promesses de campagne faites par les candidats”, a-t-elle ajouté.
La campagne qui s’est ouverte ce mardi se déroulera dans un contexte de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays le plus peuplé d’Afrique. L’insécurité est donc un des sujets les plus débattus.
Une insécurité qui se traduit par des tueries de masse, le banditisme, le terrorisme, des affrontements entre agriculteurs et éleveurs et des enlèvements contre rançon.
Les candidats vont sillonner les 36 Etats du Nigeria pour tenter de convaincre les électeurs durant les prochains six mois de campagne.