Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement de la transition guinéenne, a de nouveau justifié les raisons des 36 mois de la transition guinéenne. Pour lui, tous les experts sont unanimes que l’unique raison des crises en Guinée depuis 30 ans est exactement l’absence d’un fichier d’état civil fiable. Plus loin, il rapplera que la transition n’est pas une question des dates, mais de contenu.
» (…) Nous avons posé des thématiques dans le chronogramme. Qu’est-ce qui cause les crises en Guinée depuis 30 ans ? C’est l’absence d’un fichier électoral consensuel. Cela est adossé à l’inexistence d’un fichier de l’état civil. Sans état civil, il est difficile d’avoir un fichier électoral. Nous avons prévu d’élaborer un fichier d’état civil duquel on va tirer le fichier électoral. Tous les experts conviennent qu’il faut 24 mois pour le faire. Nous n’avons pas besoin d’un tiers pour élaborer le fichier électoral. Nous voulons que nos partenaires nous expliquent s’ils ont une autre manière de produire un fichier électoral en moins de 24h. Nous avons toujours soutenu que la transition, ce n’est pas des dates. C’est un contenu. S’ils ont des experts capables de produire un état civil et un fichier électoral en moins de 24 mois, nous sommes acheteurs de la solution. Et durant les 24 mois, nous allons aussi faire le toilettage des textes juridiques et des institutions. À l’issue des 24 mois, les élections vont se dérouler de la base au sommet ».
Ferme, Gaoual dira, qu’ils n’accepterons plus jamais de répéter le diktat de la Communauté internationale et de la CEDEAO.
« Je rappelle qu’en 2010, la communauté internationale a bousculé la Guinée pour aller rapidement à un fichier électoral qui a généré les crises qui ont maintenu la Guinée en situation de crise pendant 12 ans (…). Nous n’allons plus jamais répéter la même chose sous le diktat de qui que ce soit. La communauté internationale et la CEDEAO ne viendront plus nous dicter des conduites à tenir ».
Pour le moment, tout laisse à croire que les Guinéens doivent s’attendrent aux conséquences des différentes positions de ses autorités et des responsables de la CEDEAO.
Reseau International