Dans son discours à la tribune des Nations Unies ce mercredi 21 septembre, le Président Andry Rajoelina a évoqué, pour la énième fois, la question liée à la restitution des îles éparses par la France. Des îles qui sont encore sous propriétés françaises après 62 ans d’indépendance de Madagascar.
Le Chef de l’Etat malgache fait part de son souhait « de voir enfin appliquées les résolutions prises par l’AG en 1979 et 1980 sur la restitution et gestion des îles éparses».
En 1979, les Nations Unies ont demandé à la France d’initier les négociations avec Madagascar en vue de la « réintégration des îles qui ont été séparées de Madagascar de façon arbitraire ».
Selon lui, ces deux résolutions confirment la légitimité de la revendication de la Grande île.
Sur cette lancée, il annonce se réjouir de la prochaine tenue de la 2ème rencontre de la commission mixte franco – malagasy sur les îles éparses d’ici quelques jours. Et d’ajouter : « Nous espérons pouvoir compter sur le soutien des Nations Unies pour parvenir enfin à une solution juste, concertée et apaisée ».
Le Chef de l’Etat malgache a également soulevé d’autres sujets comme le changement climatique, qui constitue l’un des plus grands défis de notre époque. Il rappelle la nécessité de décaissement du fonds vert qui a été au centre des engagements lors de la COP21 et la COP26.
« Aucun engagement n’a été respecté », déplore – t – il, tout en citant les énormes dommages causés par les effets du changement climatique pour la Grande île. « 178 000 hectares de nos terres cultivées ont été inondées et ravagées. Les conséquences du changement climatique s’aggravent. Tenir ses engagements, c’est protéger notre planète », soutient – il.
Le Président malgache a également parlé de la résilience et la relance post – COVID ainsi que les effets inflationnistes de la guerre en Ukraine.
A ce sujet, il en appelle à la « prise de mesures pour accompagner les pays à faible revenu pour s’approvisionner en pétrole à des prix équitables ». Face à la menace d’une crise énergétique toujours liée au conflit entre la Russie et l’Ukraine, Madagascar envisage de doubler voire tripler sa production en énergie renouvelable.
Anadolu Agency