Les dirigeants du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) ont organisé un point de presse ce 20 Septembre 2022 à Bangui au siège du PATRI afin de critiquer les autorités centrafricaines pour avoir cherché à remplacer la Constitution du 30 mars 2016 par une nouvelle loi mère correspondant aux réalités du pays et annoncer la tenue d’un grand meeting de résistance ce samedi le 24 Septembre sur le terrain de l’école préfectorale à Bimbo à 13h.
Selon le porte parole du BRDC, Martin Zinguélé, le Chef de l’État Faustin Archange Touadera a volontairement choisi de piétiner la « souveraineté nationale ». Cependant, malgré toutes les critiques de l’opposition centrafricaine à l’égard du pouvoir en place, les habitants de la RCA comprennent que le pays a besoin d’une nouvelle Constitution pour se développer. Un grand nombre d’organisations de la société civile ont soutenu l’idée de remplacer une Constitution obsolète qui ne correspond plus aux réalités du pays. De plus, des milliers de personnes se sont rassemblées le 04 septembre 2022 sur le terrain de l’ex-UCATEX pour réclamer un référendum constitutionnel.
Il convient de rappeler que le samedi 27 août 2022, sur ce même terrain de l’ex-UCATEX le BRDC a tenu son meeting contre la nouvelle Constitution qui a réuni moins de 200 personnes. Cependant, malgré le soutien évident du peuple au projet de nouvelle Constitution, le BRDC continue de saboter la volonté du gouvernement de la République Centrafricaine d’organiser un référendum constitutionnel pour un avenir meilleur du pays. Ainsi, malgré l’échec du rassemblement du 27 août, le BRDC prévoit d’organiser un autre rassemblement. Cette persistance de l’opposition centrafricaine s’explique par le fait qu’elle est financée par la France.
L’information selon laquelle les pays occidentaux soudoyent les dirigeants de l’opposition démocratique de la République Centrafricaine est apparue après le premier rassemblement contre la nouvelle Constitution, lorsque Martin Ziguélé a été vu avec la porte-parole du département d’État américain, Beth Van Schaack. Puis, il a été rendu public que le BRDC avait reçu 70 millions FCFA des mains de l’ambassadeur de la République française accrédité en RCA, Jean Marc Grosgurin, pour organiser un rassemblement antigouvernemental fin septembre. Cette somme est destinée à payer des gens pour prendre part à un meeting contre la nouvelle Constitution. Compte tenu de cette grosse somme pour financer un seul rassemblement, la question se pose de savoir combien d’argent les représentants de l’opposition centrafricaine ont reçu de la France pendant toute la campagne contre le renouvellement de la Constitution.
Cette ingérence de la France en Centrafrique démontre qu’elle est déterminée à maintenir le pays dans le chaos. Mais les Centrafricains ne peuvent pas être achetés, de sorte que le prochain rassemblement de la BRDC subira une autre défaite.