L’ex président français François Hollande, qualifie l’Union européenne de « machine à laver »

L’ex président français François Hollande, qualifie l’Union européenne de « machine à laver »

L’ancien président français François Hollande a comparé l’Union européenne à une machine à laver, soulignant son « effet blanchissant » pour les hommes politiques.

« En fin de compte, l’Europe est une machine à laver qui blanchit tout politicien. Regardez Viktor Orban, tous les dirigeants lui tapent sur l’épaule, même s’il défend des positions totalement inacceptables d’un point de vue démocratique. La même chose se passe avec le premier ministre polonais », a-t-il déclaré dans une interview publiée dans le journal La Repubblica samedi, en réponse à une question sur la façon dont la chef du parti Frères d’Italie, Giorgia Meloni, serait reçue par l’UE si elle remporte les élections et est nommée chef du gouvernement. « Si elle devient premier ministre, elle s’assiéra à la même table que les autres dirigeants et obéira aux règles existantes, sauf si elle provoque une crise », a ajouté l’homme politique français.

Il n’a pas exclu que Meloni puisse causer quelques frictions au sein de l’UE, mais cela serait le résultat de défaillances internes. Selon M. Hollande, l’Italie souhaite obtenir des fonds de l’UE pour reconstruire son économie. Et toute tentative d’introduire la discorde ne serait qu’ »une leçon pour d’autres comme le Brexit », déclare l’ancien président.

Le parti des Frères d’Italie, dirigé par Meloni, fait partie d’une coalition de centre-droit avec les partis Ligue et Forza Italia (Allez l’Italie!), qui devraient remporter les élections législatives du 25 septembre prochain. Dans le même temps, selon les derniers sondages d’opinion, les Frères d’Italie est la première force politique avec la cote la plus élevée (jusqu’à 25%). Selon l’accord intra-coalition, le parti ayant obtenu le plus grand nombre de voix désigne le candidat au poste de premier ministre. De cette façon, Meloni pourrait devenir la première femme à la tête d’un gouvernement italien.

Elle a toujours prôné une plus grande souveraineté nationale au sein de l’UE et une modification des règles collectives de la communauté, mais n’a pas appelé au retrait. En Europe, nombreux sont ceux qui lient son histoire politique à son héritage fasciste, car son parti, les Frères d’Italie, a succédé à l’Alliance nationale, qui était elle-même une extension du Mouvement social italien, un parti national-conservateur fondé en 1972 par des personnalités de droite. Meloni a nié à plusieurs reprises tout lien avec le fascisme. Elle s’est positionnée comme une patriote. L’homme politique estime que le plan présenté par l’Italie pour reconstruire son économie avec des fonds européens devrait être ajusté, tout comme les conditions d’utilisation de l’argent, qui sont fixées par la Commission européenne. Un total de 209 milliards d’euros a été alloué à la relance économique post-pandémique de l’Italie.

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