Les rebelles du Tigré ont accepté dimanche 11 septembre de prendre part à de futurs pourparlers de paix avec le gouvernement d’Abiy Ahmed sous l’égide de l’Union africaine.
Dans un même communiqué, ils se sont aussi engagés à une cessation immédiate et mutuelle des combats afin de créer “une atmosphère propice” aux discussions. Le ministre d’État éthiopien pour la paix, Taye Dendea, a qualifié cette annonce d'”évolution positive” tout en insistant sur la nécessité de désarmer les rebelles avant les négociations.
Pour l’Union africaine, il s’agit d’une “opportunité unique” pour mettre fin à la guerre qui ravage le nord de l’Ethiopie
Le Front populaire de libération du Tigré avait rejeté la précédente médiation de l’Union africaine estimant que son envoyé, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, était trop proche du Premier ministre éthiopien.
Après cinq mois de trêve humanitaire, les hostilités ont repris le 24 août dernier. Cette guerre fratricide au Tigré, région qui jouxte la frontière entre l’Érythrée et l’Éthiopie entrera en novembre dans sa deuxième année.
Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies début septembre, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, a demandé le retrait des forces érythréennes de l’ensemble de l’Éthiopie et du Tigré. Son mouvement accuse l’Éthiopie et l’Érythrée d’avoir déclenché une offensive “conjointe” sur le Tigré. Debretsion Gebremichael a aussi déclaré que les habitants de la région souffraient de pénuries alimentaires, d’un manque d’électricité, de communications et de services bancaires.
VOA Afrique