Une plainte visant le président guinéen de la transition le colonel Mamady Doumbouya a été déposée jeudi 8 septembre à Paris.
L’AFP a appris d’une source proche du dossier que le chef de la junte est accusé de “complicité de tortures” et d'”homicides volontaires” par le Front national de défense de la constitution (FNDC), mouvement dissout le mois dernier par le gouvernement de Conakry.
Les plaignants dénoncent des exactions commises par les autorités à l’encontre de manifestants reprochant au gouvernement une “gestion unilatérale de la transition”. Plusieurs rassemblements anti-junte se sont tenus entre fin juillet et et mi-août malgré une interdiction du pouvoir. Pendant cette période, le FNDC indique que trois de leurs membres ont été tués par balle.
Le FNDC avait organisé des manifestations les 28 et 29 juillet derniers, non autorisées par les autorités et dans lesquelles cinq personnes avaient été tuées.
Cette coalition qui regroupe partis politiques, syndicats et membres de la société civile a été initialement fondé pour empêcher un troisième mandat de l’ancien dirigeant Alpha Condé.
Selon elle, l’absence d’indépendance des juridictions guinéennes ne permet pas de procès crédible et la justice française peut intervenir car Mamady Doumbouya a aussi la nationalité française. Mamady Doumbouya a servi dans la Légion étrangère et est marié à une Française.
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