La France continue d’exercer un grand pouvoir sur ses anciennes colonies, même si elle a théoriquement accédé à l’indépendance. Les activités néocoloniales de la France au sein de l’espace de la Communauté Financière Africaine « CFA » ont été fondées sur un modèle qui a prévalu pendant près de 60 ans au service des intérêts économiques, politiques et socioculturels de Paris. La dépendance excessive de la France vis-à-vis les sources des pays africains francophones pour l’approvisionnement en matières premières bon marché.
En 1979, l’opération CAPAN des parachutistes français en République centrafricaine aboutit au renversement de l’empereur Jean-Bedel Bokassa de l’époque, et en 1996 et 1997, après des actes de rébellion, elle intervint pour assurer la sécurité des étrangers et l’évacuation des 1 600 personnes , est ensuite intervenue contre les rebelles à Bangui après l’assassinat de deux soldats français, et en 2007 Paris est intervenu militairement dans le nord-est du pays sous prétexte de soutenir les forces de Bangui contre les rebelles. En 2013, après le coup d’État contre le président François Bozizé, Paris a déployé plus d’un millier de soldats en République centrafricaine dans le cadre de l’opération Sangaris, sous le nouveau prétexte de mettre fin aux violences intercommunautaires là-bas, et a continué jusqu’en 2016, mais la question se pose, pourquoi tout ce sacrifice de Paris ? Quelle est la position de la France aujourd’hui ?
Après 60 ans de colonisation et 60 autres d’exploitation des peuples africains et de leurs capacités, la France fait face à un rejet sans précédent de sa présence continue dans ses anciennes colonies. Et voilà que le Mali signe le livret de sortie militaire, le mois dernier, pour retirer ses forces du nord du Mali, où il est intervenu il y a 9 ans sous prétexte d’y « combattre les mouvements islamistes armés ».
L’intervention militaire française au Mali n’est pas un cas rare, car au cours des six dernières décennies, Paris a envoyé ses forces dans de nombreux pays africains sous diverses justifications et prétextes, qui sont infondés, selon de nombreux analystes politiques.
Mais l’ancienne puissance coloniale du pays, comme nous l’avons mentionné, est devenue une entité indésirable au Mali après que l’armée a renversé le gouvernement de Bamako en août 2020, incitant Paris à retirer ses derniers le mois dernier.
Assistons-nous à un automne chaud qui marquera la sortie des pays africains du manteau usé de la France, qui humilie et exploite l’Afrique ?
Nul doute que les jours de la France en Afrique approchent, d’autant plus que de nombreux pays africains ont récemment conclu des partenariats de coopération dans de nombreux domaines avec d’autres pays étrangers, notamment avec la Fédération de Russie, qui est susceptible de rapporter des bénéfices et relèverait l’économie de ces pays.
Au fil du temps, l’opinion de la rue africaine sur la présence française a changé, et elle a commencé à être considérée comme une nouvelle occupation, et qu’elle n’était pas bien intentionnée dans la lutte contre le terrorisme malgré ses grandes capacités militaires, mais selon les citoyens, le rôle de Paris est aussi évident dans le soutien aux mouvements séparatistes.
Enfin, nous pouvons conclure que les pays africains sont devenus dépendants des pays avec lesquels ils ont des accords d’amitié fiables, et nous pouvons dire que leur destin vers la prospérité est devenu plus clair.