Le ministre de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca a été nommé mercredi Premier ministre du Burundi sur proposition du chef de l’Etat, qui avait évoqué la semaine dernière une “tentative de coup d’État”, a annoncé la télévision d’État.
L’assemblée nationale “approuve par 113 votes sur 113 la candidature du lieutenant général de police Gervais Ndirakobuca au poste de Premier ministre tel que proposé par le chef de l’Etat” Evariste Ndayishimiye, a détaillé la RNTB.
Le nouveau chef du gouvernement remplace Alain Guillaume Bunyoni, moins d’une semaine après que le chef de l’Etat a dénoncé devant des officiels ceux qui se croient “tout-puissants” et qui auraient des velléités de “coup d’Etat” dans son entourage et passent leur temps “à saboter” son action.
Nommé ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique depuis 2020, Gervais Ndirakobuca est un membre du premier cercle des généraux issus de l’ex-rébellion qui contrôlent aujourd’hui le pays.
C’est pendant la guerre civile burundaise (300 000 morts entre 1993 et 2006) qu’il a acquis son surnom, Ndakugarika, littéralement “Je vais t’étendre raide mort” en kirundi, la langue nationale.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont instauré des sanctions en 2015 contre le général Ndirakobuca.
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