Au moins quatorze civils ont été tués mardi dans des attaques attribuées aux membres du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est troublé de la République démocratique du Congo, ont indiqué mercredi des sources locales.
Des militants du groupe ADF ont attaqué mardi des villages près de la localité de Biakato, dans la province de l’Ituri (nord-est), ont indiqué à l’AFP des habitants de la région et la société civile.
“Nous avons récupéré quatorze corps de victimes tuées par les rebelles ADF aux villages Alima, Laliya et ses environs“, a déclaré à l’AFP Kamba Tonge, responsable de la coordination des associations des jeunes de la localité de Biakato en Ituri, qui supervisait les recherches des corps.
“Deux corps des rebelles ADF” ont été également ramassés, a déclaré à l’AFP Gilbert Sivamwenda, responsable de la société civile de Biakato, confirmant le bilan de 14 corps de civils retrouvés dans la brousse.
“L’armée est intervenue pour rétablir l’ordre”, a indiqué le colonel Charles Ehuta Omeanga, administrateur militaire du territoire de Beni dans la province voisine du Nord-Kivu (est). Mais il n’a pas voulu donner le nombre de civils tués.
Dans une autre attaque dans la nuit de lundi à mardi également attribuée au groupe ADF, “dix personnes ont été tuées dans deux villages de l’ouest d’Oicha”, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu, est), a déclaré à l’AFP Kinos Katuo, président du réseau d’associations de la société civile de Mamove.
Le groupe armé ADF est présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais). L’EI revendique certaines attaques de ce groupe.
Les ADF sont accusés d’être responsables de massacres de milliers de civils dans l’est congolais et d’avoir commis des attentats en Ouganda.
Depuis novembre, les armées congolaise et ougandaise mènent conjointement des opérations pour les neutraliser, sans parvenir à mettre fin aux massacres de civils.
VOA Afrique