Pékin met en garde Washington sur la vente d’armes à Taïwan

Alors que l’administration Biden s’apprêterait à demander au Congrès de valider une vente d’armes à Taïwan pour plus d’un milliard de dollars, la Chine a fermement mis garde Washington, soutenant que cela violerait le principe «d’une seule Chine».

Réagissant à une information selon laquelle la Maison Blanche envisagerait de vendre des armes à Taïwan, le porte-parole de l’ambassade de Chine aux Etats-Unis a mis en garde Washington ce 30 août, rappelant que tout contact militaire avec l’île violait le principe «d’une seule Chine», rapporte l’agence Tass. Un principe auquel adhèrent les Etats-Unis, qui entretiennent des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, reconnue comme étant le seul gouvernement légal de la Chine. Mais, simultanément, Washington ne reconnaît pas la souveraineté de la Chine sur Taïwan et maintient des relations non officielles avec l’île.

«La partie américaine doit immédiatement mettre fin aux ventes d’armes et aux contacts militaires avec Taïwan, cesser de créer des facteurs susceptibles d’entraîner des tensions dans le détroit de Taïwan et donner suite à la déclaration du gouvernement américain de ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan», a ainsi réagi Liu Pengyu. La Chine continuera à prendre des mesures résolues et fortes pour défendre fermement la souveraineté et les intérêts sécuritaires chinois, a averti le diplomate. Selon le site d’information Politico, qui cite trois sources proches du dossier, l’administration Biden va demander au Congrès d’approuver une vente d’armes à Taïwan pour un montant estimée à 1,1 milliard de dollars. Ce contrat comprendrait 60 missiles anti-navires, 100 missiles air-air ainsi que la prolongation d’un contrat sur les radars. La tension entre la Chine et les Etats-Unis ne cesse de monter au sujet de Taïwan, en témoigne le transit de deux navires de combat de l’US Navy dans le détroit de l’île, le 28 août.

Un transit – «de routine» selon l’US Navy – qui n’a pas manqué d’irriter Pékin. Si Washington considère que la majeure partie de ce détroit est constituée d’eaux internationales, la Chine estime que ce sont ses eaux territoriales, l’île faisant d’après Pékin partie intégrante de son territoire. A peine un mois avant ces manœuvres américaines, le 2 août, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis avait effectué une visite pour le moins controversée à Taipei. Le conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères Wang Yi avait alors fermement condamné cette visite, la qualifiant de «provocation politique ouverte». Sur le plateau de RT France quelques jours plus tard, l’ambassadeur de Chine en France Lu Shaye avait fait une mise en garde limpide : «Si on laisse les activités provocatrices et incendiaires [de Washington] continuer, au bout de ces provocations, ce sera la guerre.»

Rt France