Dbeibeh : Les affrontements de Tripoli servent des intérêts étrangers

Le chef du gouvernement d'union nationale libyen déclare que plusieurs mesures ont été prises, la première étant de poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans l'agression

Le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dbeibeh, a déclaré, dimanche : “Ceux qui ont lancé l’agression contre Tripoli sont au service d’agendas internationaux qui ne veulent pas de la stabilité du pays.”

Des affrontements armés ont éclaté, samedi, dans des quartiers de la capitale libyenne, entre les forces fidèles au gouvernement de Dbeibeh et celles du gouvernement de Bachagha, faisant 32 morts.

Dans une intervention télévisée, Abdelhamid Dbeibeh a déclaré : “L’agression a pris fin de manière irréversible, et avec elle le projet de prorogation (de la gouvernance) pour ceux qui n’ont cessé d’étouffer les Libyens depuis 8 ans”, sans donner plus de détails sur ce projet de prorogation.

“Les putschistes ont piégé les quartiers de Tripoli avec des stocks de munitions et d’armes sous les habitations des sûrs”, a-t-il ajouté.

Abdelhamid Dbeibeh a souligné que son gouvernement “a pris un certain nombre de mesures, dont la première est de poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans l’agression, qu’elles soient militaires ou civiles, afin qu’elles ne restent pas impunies.”

“La démocratie en Libye n’a pas encore été réalisée jusqu’à aujourd’hui”, a-t-il dit en ajoutant : “Quittons tous, mais par le biais d’élections”.

Plus tôt dans la journée de dimanche, le procureur militaire du gouvernement Dbeibeh a émis un mandat d’arrêt contre le Premier ministre désigné par le Parlement, Fathi Bachagha, suite aux combats survenus dans la capitale.

Bachagha a répondu en tenant Abdelhamid Dbeibeh, ses conseillers de la “famille régnante” et ses bandes armées pour responsables du sang versé.

La Libye connaît une crise politique représentée par un conflit entre deux gouvernements, le premier étant celui de Bachagha, qui a été désigné par le Parlement, et le second, celui d’Abdelhamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir si ce n’est à un gouvernement mandaté par un nouveau Parlement élu.

Ces divergences ont fait craindre qu’elles ne dégénèrent en guerre civile, dans la mesure où la mobilisation armée se poursuit à Tripoli par les forces loyales aux deux gouvernements.

Le 16 mai, des affrontements armés ont éclaté entre les deux parties après que Bachagha eut pénétré dans la capitale, avant de s’en retirer ultérieurement.

Anadolu Agency