Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, lors de la commémoration du 62ème anniversaire de l’accession de la RCA à l’indépendance a brisé enfin le silence sur l’épineuse question de la modification de la Constitution du pays.
Dans son discours, le chef d’Etat a déclaré qu’il faut adapter la Constitution du 30 mars 2016 au contexte que le pays traverse. « Oui, mes Chers Compatriotes, notre corpus juridique n’est pas immuable. Il doit s’adapter aux évolutions sociales, politiques, techniques et environnementales tant nationales qu’internationales », a fait savoir Faustin Archange Touadera.
Entre autres choses, le chef de l’Etat a souligné que c’est après avoir écouté l’opinion du peuple à travers les pétitions et les manifestations qu’il a conclu à la nécessité d’un référendum constitutionnel: « Je ne saurais demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain. Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle constitution. Notre constitution énonce de manière péremptoire que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce soit par voie de referendum, soit par l’intermédiaire de ses représentants. Il appartiendra au gouvernement d’en aviser et de donner suite à la demande de l’Assemblée Nationale, je veux dire, à votre demande ».
Il faut rappeler que la question de la révision de la Constitution du 30 mars 2016 est apparu lors de la tenue du dialogue républicain en avril dernier, quand plusieurs voix se sont élevées pour exiger la révision ou modification de cette loi fondamentale.
Puis cette demande visant à créer une nouvelle Constitution répondant aux nouvelles réalités du pays a été portée par le député de la première circonscription de Mbaiki, Brice Kevin Kakpayen.
Ensuite des représentants de la société civile, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme et des représentants des syndicats, se sont également prononcés en faveur de la mise à jour de la nouvelle Constitution. Aussi l’initiative a été soutenue par les députés de l’Assemblée Nationale. Entre autres choses, la Cour Constitutionnelle a examiné le projet de la nouvelle Constitution et s’est déclarée prête à soutenir la poursuite des travaux visant à apporter les modifications nécessaires à la Constitution du 30 mars 2016. Et enfin les Centrafricains, partout dans le pays, se sont rassemblés à plusieurs reprises pour demander la tenue d’un référendum constitutionnel.
Tout le pays s’est mobilisé dans une seule impulsion pour appeler à la nécessité de modifier la loi mère pour changer la République centrafricaine pour le mieux. Ainsi, dans tout ce processus visant la modification de la Constitution, le Président de la République Faustin Archange Touadera dire se remettre à la volonté du peuple Centrafricain.