Au moins douze civils ont été tués en deux jours dans des attaques du groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) dans deux villages du territoire de Beni dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous avons reçu 5 corps mercredi en provenance du village de Katoka et sept autres corps jeudi, du village de Makume. Parmi les 12 dépouilles mortelles, il y a celles de 4 femmes », a déclaré, vendredi, à l’Agence Anadolu, Jérôme Munyambete, directeur de l’hôpital général d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
Onze des douze victimes, ont été tuées à la machette.
Douze autres civils ont également été tués par les rebelles ADF, mardi 26 juillet, dans des attaques contre les villages de Makakwa et Mutueyi près de la localité de Mamove dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Ces massacres ont lieu alors que l’état de siège déclaré le 6 mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri est toujours en vigueur.
L’ADF est la cible des opérations conjointes entre l’armée congolaise et les troupes ougandaises déployées depuis fin novembre 2021 dans le territoire de Beni, sept mois après la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri par le président Félix Tshisekedi, pour tenter d’enrayer plus de 25 ans de violences des groupes armés.
Présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les rebelles ADF sont, à l’origine, opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni.
Repliés en forêt et sans revendications politiques, les rebelles ADF ont prêté allégeance à Daech depuis 2019.
L’organisation terroriste présente le groupe armé comme sa branche en Afrique centrale.
Anadolu Agency