Quatre personnes dont un ancien conseiller municipal ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi, dans une série d’attaques perpétrées par des individus armés non identifiés dans la ville de Kaya à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB, officielle), la première tuerie a eu lieu autour de 21 heures dans le secteur 6 de Kaya et a fait deux victimes.
“Il s’agit d’un déplacé interne influent et natif de Dablo, conseiller et enseignant de profession et de son fils élève nouvellement breveté de la session 2022”, a précisé la même source.
Deux autres personnes, toutes déplacés internes, ont été tuées dans la même la ville, selon plusieurs sources sécuritaires locales jointes au téléphone par l’Agence Anadolu.
Ce début de semaine a été marqué par plusieurs incidents sécuritaires au Burkina Faso, selon des sources concordantes.
Au moins trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) ont été tués ce jeudi, dans l’explosion d’une mine sur l’axe Markoye-Tokanbangou dans la province de l’Oudalan (Sahel).
Toujours dans la même région, mercredi, un véhicule de l’armée en mission de reconnaissance a heurté une mine dans la localité de Diamana, sur l’axe Sebba-Dori dans le Sahel, tuant au moins six soldats, selon une autre source sécuritaire locale.
Dans la journée du mercredi des individus armés ont retiré le véhicule d’un infirmier-chef de poste du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du village de Zorkoum, situé au nord-ouest de Kaya, a rapporté pour sa part l’AIB.
Au moins six personnes ont été tuées par des individus armés entre le 20 et le 26 juillet 2022 à Gomboro, localité située à une soixantaine de kilomètres de Tougan dans le nord-ouest du pays, selon toujours l’AIB.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,9 million de déplacés internes.
Mercredi, le gouvernement burkinabè a adopté en Conseil des ministres un décret portant actualisation de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.
“L’adoption de ce décret permettra une synergie des différentes actions de lutte contre la menace terroriste afin d’obtenir une réponse optimale, efficace et durable pour une sortie de crise”, a précisé le gouvernement.
Anadolu Agency