Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi soir à Yaoundé pour sa première visite au Cameroun et en Afrique centrale, avec l’objectif de relancer les relations politiques et économiques entre les deux pays, en perte de vitesse.
Le chef d’Etat a été accueilli vers 22H40 locales (21H40 GMT) à l’aéroport par le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute avant une courte cérémonie protocolaire.
Ce déplacement, qui le mènera aussi au Bénin et en Guinée Bissau, doit lui permettre de réaffirmer son “engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain” au début de son second quinquennat, a expliqué l’Elysée.
Emmanuel Macron est attendu mardi matin au palais présidentiel pour un entretien avec son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans.
Ils devraient discuter de la sécurité sur fond de menaces jihadistes dans le nord du Cameroun, avec Boko Haram, et du conflit opposant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest depuis plus de cinq ans des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre.
Emmanuel Macron avait provoqué l’indignation du pouvoir en déclarant en 2020, après avoir été interpellé par un opposant, qu’il avait “mis la pression sur Paul Biya” sur les violences “intolérables” dans ces régions.
La visite intervient alors que la France, ancienne puissance coloniale, voit son influence s’éroder, en particulier sur les plans économique et commercial, face à la Chine, l’Inde ou l’Allemagne. Les entreprises françaises ne pèsent plus qu’environ 10% de l’économie contre 40% dans les années 1990.
Après un déjeuner avec Paul Biya et son épouse Chantal, Emmanuel Macron, accompagné de plusieurs ministres dont Catherine Colonna (Affaires étrangères), rencontrera des représentants de la jeunesse et de la société civile.
Il terminera la journée dans “le village Noah”, accueilli par l’ancien champion de tennis Yannick Noah, qui développe un centre de loisirs et d’éducation dans un quartier populaire de Yaoundé, où il vit plusieurs mois par an.
VOA Afrique