Au moins neuf personnes ont péri et une vingtaine d’autres blessées suite à une attaque perpétrée par des hommes armés contre le village de Bobosso, dans le centre du Mali. Après l’assaut intervenu dans la région de Bandiagara, plusieurs personnes sont portées disparues.
Selon une autorité administrative qui a requis l’anonymat, l’attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés a eu lieu vers le crépuscule de ce samedi 23 juillet 2022. «Après, l’attaque nous avons dénombré neuf morts dont une femme, une vingtaine de blessés, des portés disparus. Les assaillants ont également incendié le village avant de partir avec des motos du village. Ils ont aussi emporté des animaux», a ajouté la source de l’agence Anadolu.
«Cette situation a créé la psychose chez les habitants qui ont commencé déjà à fuir le village vers les grandes villes plus ou moins sécurisées», a poursuivi l’autorité administrative. Cette attaque intervient au lendemain du violent assaut mené contre le camp militaire de Kati, où se trouve la résidence du Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Attaque qui a été revendiquée par la principale alliance terroriste du Sahel liée à Al-Qaïda, le GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans).
A l’aide de deux voitures piégées, les terroristes ont visé une installation de la Direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des forces armées maliennes. L’attaque a coûté la vie à sept terroristes et un soldat. Les autorités maliennes ont fait état de six blessés lors de l’attaque, dont cinq militaires et un civil. Une attaque justifiée, selon les assaillants, par une volonté de sanctionner les autorités maliennes qui ont engagé «un mercenaire pour tuer des innocents sans défense». Faisant référence au groupe Wagner accusé d’exactions dans le pays.