Cameroun : un soldat tué et un autre blessé dans une attaque de Boko Haram

Des combattants de Boko Haram ont mené jeudi soir dans l’extrême-nord du Cameroun une attaque contre le poste militaire de Bavoungoula, situé dans le canton Mayo Moskota, près de la frontière avec le Nigéria, une région où les attaques de Boko Haram sont fréquentes, a-t-on appris de source régionale.

“Jeudi soir, une horde de terroristes lourdement armés de la secte Boko Haram, à bord de plusieurs véhicules tactiques légers, a attaqué le poste de commandement de l’armée situé dans la localité de Bavoungoula. Il y a un soldat qui est tombé sur le champ de guerre et un autre a été grièvement blessé aux yeux blessé”, a précisé à l’Agence le gouverneur de la région, Bakari Midjiyawa.

“L’un des terroristes a été neutralisé par des éléments de la Force Mixte Multinationale et des armes et munitions ont été récupérées. Les autres combattants de Boko Haram se sont repliés vers le Nigéria voisin”, a-t-il poursuivi.

D’après le gouverneur de l’extrême-nord, le bilan aurait pu être plus lourd, si les éléments de l’armée n’étaient pas en alerte.

C’est “depuis quelques semaines que ces terroristes ciblent nos poste militaires, les troupes restent en alerte maximale dans toute la région de l’extrême-nord et au-delà des frontières afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l’hydre terroriste Boko Haram qui semble avoir repris du poil de la bête suite à la restructuration interne de son idéologie”, a-t-il ajouté.

L’extrême-nord du Cameroun, tout près de la frontière nigériane, est régulièrement le théâtre d’attaques de ce groupe terroriste originaire du nord-est du Nigéria.

La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le nord-est du Nigéria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigéria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leurs domiciles, selon l’ONU.

Anadolu Agency