Absence de l’ancien président Kaboré à l’invitation de Damiba: « Il n’a pas saisi l’opportunité pour montrer son patriotisme et son attachement à la paix »

Mamadou Abdel Kader TRAORE président de la Coalition Jeunesse Réconciliation et Paix déplore l’absence des anciens chefs d’Etat en particulier celle de l’ancien président Kaboré à l’invitation du président Damiba au sommet de la réconciliation. Alors que le pays est de plus en plus sous état de siège terroristes, le président de la coalition jeunesse réconciliation et paix appel à l’union des Burkinabé.

Mamadou Abdel Kader TRAORE

AFRIQUE MEDIA: Bonjour Mamadou Traoré, l’initiative du président de la transition d’aller vers une réconciliation avec les anciens chefs d’Etats sonne comme une démarche a salué selon vous ?

Cette initiative est plus-que-parfait. Nous la saluons et remercions le président Paul-Henri Sandaogo DAMIBA d’avoir lancé le processus de réconciliation.

AFRIQUE MEDIA: Alors qu’une grande partie de l’opinion Burkinabè la juge de façade pour prôner l’impunité. Quel est votre avis à ce sujet ?

Je ne suis pas d’accord avec le terme une grande partie de l’opinion. Je dirais plutôt qu’une poignée de personnes qui envahissent les médias de notre pays pour raconter leur vie. Le peuple Burkinabè dans sa majorité quand je dis majorité je pense à ces pauvres familles qui sont dans les zones rurales en ce moment non seulement exposer à la mort liée à l’insécurité mais également qui font face à la nature pendant cette saison pluvieuse.

Impunité il y’a si le pays existe.

AFRIQUE MEDIA: L’un des grands absents à cette rencontre est l’ancien président Roch Kaboré. Jugez-vous acceptable?

L’absence de l’ancien président Roch Kaboré est déplorable. Déplorable à tel enseigne qui a foulé au pied sa personnalité en tant que homme d’état. Nous pensons qu’il est le premier responsable des problèmes que vivent les Burkinabè au regard de son serment constitutionnel. Un pays entier lui a été remis. Après 6 ans de gouvernance, nous constatons un pays envahi par des ennemis, 56 % du territoire hors de contrôle, avec ces millions de compatriotes déplacés internes et dans des situations humaines jamais égale en termes de dégradation dans notre pays de toute son histoire.

Avant l’avènement du MPSR nous avons toujours dit que le peuple divisé ne pourra jamais pourvoir vaincre le terrorisme. Mais les autres d’alors avaient une mauvaise volonté politique pour aller dans ce sens.

Et voilà une opportunité lancé par le président Damiba que l’ancien chef d’état devait saisir pour montrer son patriotisme et son attachement à la paix afin que les Burkinabè (anciens chefs d’Etat) puissent ensemble réfléchir sur la Nation qui est en train de disparaître.

AFRIQUE MEDIA: Est-ce qu’avec ces absences, on peut réellement parler de réconciliation entre les Burkinabè ?

Avant tout faut rappeler que nous sommes une jeunesse engagée pour la paix, moi-même en tant que Ambassadeur de Paix O.C des Nations Unies la vision de faire la paix avec tout le monde mais à mon avis l’ancien président Roch Kaboré seul ne peut en aucun cas bloquer le destin de toute une Nation. C’est pour cela nous l’encouragions à venir à la table du dialogue des anciens chefs d’Etat.

AFRIQUE MEDIA: Donc selon vous la venue de l’ancien président Blaise Compaoré chassé du pouvoir était une formule a appliqué ?

Cela fait partie certainement de la démarche du chef de l’Etat.

AFRIQUE MEDIA : L’actualité aussi c’est des appels à mobilisation pour demander le départ de l’ambassadeur de France au Burkina Faso. Il a l’occasion de la fête nationale de la France martelé qu’il regrette que les réseaux sociaux soient devenus un espace de déstabilisation de ce pays. Comment appréhendez-vous cet état de fait ?

Je pense aujourd’hui que ceux qui appel à la mobilisation doivent respecter nos morts et les familles déplacées internes. A quoi cela va servir ces manifestations ? Cela va changer quoi dans le quotidien du Burkinabè ? Au lieu de nous en prendre à un Ambassadeur, unissons-nous pour défendre notre pays qui est en disparition.

AFRIQUE MEDIA: Des marches sont annoncé devant l’ambassade de France au Burkina. N’est-ce pas une série de contestation similaire au cas malien?

Le Burkina Faso n’est pas le Mali. Et nous aujourd’hui notre vision c’est le retour de la sécurité, des déplacés internes dans une unité nationale. C’est pour cela nous nous sommes engagés à accompagner le président du Faso Paul-Henri Sandaogo DAMIBA.

Merci