La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué, jeudi, avoir pris « note » de la décision des autorités de la Transition de suspendre toutes les rotations de contingents militaires et policiers. Toutefois, elle se dit « prête à engager, sans délai, les discussions prévues ».
«La Minusma a été informée ce matin par les autorités maliennes de l’organisation d’une réunion de coordination entre les structures maliennes compétentes et la Minusma, préalablement à la relève envisagée des contingents de la Mission », a indiqué l’Organisation onusienne dans une note consultée par l’Agence Anadolu.
En outre, « la Mission prend note de cette communication, et est prête à engager sans délai les discussions prévues », poursuit le document.
Selon la Minusma « la relève des contingents de la Mission est d’une importance cruciale pour son efficacité opérationnelle et le moral de ses personnels en uniforme. Tout doit être fait pour son règlement urgent, d’autant que certains des personnels concernés auraient dû être relevés il y a déjà plusieurs mois ».
« Il convient de rappeler que les personnels militaires et de police de la Minusma sont déployés au Mali en appui aux efforts visant à promouvoir durablement la paix et la sécurité dans le pays », conclut la mission onusienne.
Le Gouvernement de la Transition du Mali a décidé jeudi, de suspendre toutes les rotations de contingents militaires et policiers de la Mission, y compris celles déjà programmées ou annoncées, et ce, pour des raisons de sécurité nationale.
Cependant, le ministère des Affaires étrangères assure que « la partie malienne travaillera de manière diligente en vue de réunir les conditions propices à la levée de cette mesure suspensive de la rotation qui constitue une phase essentielle permettant aux contingents déployés d’assurer une bonne mise en œuvre du mandat de la Minusma ».
Cette décision du gouvernement malien de suspendre les rotations intervient quelques jours après l’arrestation de 49 militaires ivoiriens à Bamako ,qualifiés par les autorités de transition de «mercenaires,» alors qu’Abidjan rassure que « ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) ».
Anadolu Agency