Au moins quatre civils ont été tués vendredi, sur l’axe Djibo-Ouagadougou, dans la localité de Bourzanga (Centre-nord) lorsqu’un tricycle d’un convoi a sauté sur un engin explosif improvisé, a-t-on appris de sources sécuritaires locales.
“Ce vendredi, un convoi civil ayant quitté Djibo (Sahel) pour Ouagadougou (Centre) sous escorte de l’armée a heurté un engin explosif à la sortie de Bourzanga (Centre-nord). Il s’agit d’un tricycle. On déplore 4 civils tués et un blessé”, a rapporté la plateforme de suivi des attaques terroristes “Sahel Security”.
A l’issue de cette attaque, des frappes aériennes ont été menées dans la zone, précise la même source.
Les autorités n’ont pas encore réagi à propos de cet incident et aucune partie n’a revendiqué l’attaque vendredi, jusqu’à 12H30 Gmt.
Une source sécuritaire locale jointe au téléphone par l’Agence Anadolu a confirmé l’attaque précisant que depuis quelques jours la situation sécuritaire s’est fortement dégradée dans le Centre-nord et le Sahel burkinabè.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins deux civils ont été tué dans la localité de Bosseye-Barabé dans la province de l’Oudalan toujours dans le Sahel burkinabè, selon plusieurs témoins.
Déjà dans la nuit de mercredi à jeudi, le pont de Naré, situé entre Tougouri et Ouanobia, a été dynamité par un groupe d’hommes armés coupant la ville de Dori (Sahel) à celle de Kaya (Centre-Nord), selon l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Un peu plus tôt dans la journée de mercredi, trois combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée burkinabè) avaient été tués dans une attaque perpétrée par des individus armés non identifiés dans la localité de Tin-Akoff, toujours dans le Sahel burkinabè.
Dans la province de la Gnagna dans l’Est du pays, un employé de la mairie de la commune de Manni a été enlevé jeudi dans la soirée, a confié à l’Agence Anadolu vendredi, une source administrative sous couvert d’anonymat.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie aux attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,9 millions de déplacés internes.
La dernière attaque la plus meurtrière a été enregistrée dans la nuit du 10 au 11 juin courant contre la commune de Seytenga dans le Sahel, et a fait 86 morts selon un bilan officiel.
C’est dans ce contexte que l’armée burkinabè a donné 14 jours aux populations pour quitter les zones d’intérêt militaire instituées dans les régions de l’Est et du Sahel burkinabè, où des opérations militaires seront menées bientôt dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Anadolu Agency