Une terrible tragédie a eu lieu dans la nuit du 18 au 19 juin 2022 dans le centre du Mali, lorsque des combattants terroristes de Katiba Macina, ont mené une attaque barbare contre des civils dans plusieurs villages de la région de Mopti, comme l’a annoncé le Colonel Abdoulaye MAÏGA, porte-parole du gouvernement dans un communiqué officiel : « Le gouvernement de la République du Mali a le profond regret d’informer que les paisibles populations des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environs dans le cercle de Bankass ont fait l’objet d’attaques terroristes lâches et barbares, dans la nuit du 18 au 19 juin 2022 ». La même source rapporte que 132 civils ont été tués dans ces attaques, dans le communiqué le gouvernement malien a également assuré que « toutes les dispositions seront prises pour rechercher et traduire les auteurs de ces crimes devant la justice ».
Les FAMa, à leur tour, n’ont pas tardé à prendre des mesures pour punir les auteurs de ces actes, comme le rapporte un communiqué officiel : « des frappes aériennes ont ciblé entre les 20 et 22 juin 2022, des plots logistiques et sanctuaires terroristes documentés de la Katiba du Macina d’Amadou Kouffa dans les secteurs de Djenné, Ténenkou, Segué et la forêt de Sama, dans le cercle de Bankass ». Le communiqué précise que « сes actions sont consécutives à des efforts de recherche et de précision des renseignements sur les auteurs des attaques contre les populations civiles le 18 juin ». Il convient également d’ajouter que ces attaques ont été unanimement condamnées tant par la classe politique et la société civile du Mali que par la communauté internationale.
Les témoins de ces attentats ont fait des témoignages qui soulèvent de nombreuses questions. Ainsi, Amadou Guindo, maire de Diallasagou, dans une interview accordée à VOA Afrique, a déclaré que les terroristes parlaient « toutes sortes de langues ». Par ailleurs, sur Facebook et Twitter, circulent des témoignages de personnes ayant vu parmi les assaillants des personnes à la peau claire et qui parlaient bien le français. Certains témoins rapportent également que certains des combattants étaient lourdement armés et se couvraient délibérément le corps de gants et de masques.
Rappelons également que le 4 mars 2022, il y a eu une attaque contre le poste de sécurité de Mondoro, dans le cercle de Douentza, à la suite de laquelle 27 militaires maliens ont été tués. Après l’attentat, les réseaux sociaux et les médias ont également signalé que des « Européens » avaient été aperçus parmi les assaillants.
Il est difficile de savoir pour le moment si des éléments étrangers ont été impliqués dans les récentes attaques. Les personnes « à la peau claire » et parlant bien le français pouvaient être soit des Français, soit des Arabes. Cependant, le fait que ces témoignages ne sont pas les premiers à être rapportés soulève de nombreux soupçons et nécessite sans aucun doute une enquête approfondie.