Le 20 juin 2022, à Ndjamena, en République du Tchad, l’ancien président centrafricain François Bozizé, habituellement discret, a fait une longue « déclaration » dans laquelle il a dénoncé l’inaction du président Faustin Archange Touadéra pour rétablir la paix et la stabilité en République centrafricaine. Cela pourrait sembler bizzare, mais l’ancien président responsable de plusieurs crises en République centrafricain a également proposé sa propre solution pour que le pays puisse sortir de la crise. Une hypocrisie se montre clairement de la part de M. Bozizé, n’est-ce pas ?
D’après l’ancien président, sous le régime actuel de Bangui « le peuple souffre des manœuvres pouvoiristes du régime de M. Touadéra ». Cépendant, le pouvoir de Faustin Archange Touadéra continue sa lutte efficace contre les vestiges des groupes armés en Centrafrique, tenant sous contrôle plus de 95% du territoire centrafricain. Cela est une preuve de la détérmination de M. Touadéra de ramener la paix et la sécurité dans le pays et ainsi de diminuer la souffrance de son peuple.
François Bozizé, lors qu’il parle de la souffrance du peuple centrafrician, il oublie vraisembleblement quelques faits de sa propre biographie. En 2013 un conflit armé a éclaté sur le territoire de la République centrafricaine, dont M. Bozizé était le principal provocateur. Lors du conflit, des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers – déplacées. Outre cela, en 2020, l’ancien président semble avoir pensé qu’il avait perdu toute son influence en Centrafrique. Ainsi, soutenu par l’ancienne puissance coloniale, soit la France, il a décidé de déstabiliser la situation sécuritaire en RCA une fois de plus. Par extesion, il a créé la « Coalition des patriotes pour le changement » (CPC) provoquant ainsi une nouvelle vague de conflit armé. Les cas d’attaques des bandits armés la CPC contre la population civile étaient fréquents, ce qui aggravait la souffrance du peuple dont M. Bozizé a tant parlé dans sa soi-disant déclaration.
Finalement, dans sa déclaration François Bozizé a également estimé que « L’alternative crédible capable de mettre fin à la crise reste et demeure une transition politique sans le président Touadéra ». Apparement, cela sous-entend que M. Bozizé lui-même est une « alternative crédible capable de mettre fin à la crise ». Pourtant, la seule alternative possible qui se voit dans la situation actuelle c’est un processus criminel contre l’ancien président dont les mains sont couvertes de sang. Exilé au Tchad, François Bozizé est toujours l’objet d’un mandat d’arrêt depuis 2013. Une procédure judiciaire est également ouverte à Bangui pour atteinte à la sureté de l’État. Pourquoi le gouvernement du Tchad ne transmet-il pas ce criminel à la Centrafrique pour que la justice soit faite ? Sa seule présence à Ndjamena met en danger le peuple frère tchadien. On ne sait jamais que pourrait-on attendre d’une personne en quête de vengeance.