Au moins 13 civils ont été tués dans des affrontements armés à Rutshuru dans l’Est de la République démocratique du Congo, a annoncé jeudi l’ONU, affirmant que les interventions humanitaires ont été entravées par la persistance des violences dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Citant les autorités locales, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a annoncé la mort de 13 habitants dans l’est de la RDC, après de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles du M23.
Parmi ces 13 civils tués entre le 19 et le 21 juin dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu) figurent quatre enfants, précise l’OCHA.
Depuis le mois de mars, plus de 158 000 personnes ont dû fuir les zones en conflit.
Avec des civils pris en étau entre les rebelles du M23 et les forces armées congolaises, « plusieurs villages du territoire de Rutshuru ont été quasiment vidés de leurs habitants, dont une partie ont fui vers l’Ouganda », a ajouté l’ONU.
Au moins 17 000 déplacés sont arrivés depuis mars dernier à Rutshuru-centre et dans la localité toute proche de Kiwanja, où ils sont logés dans des écoles, des stades, des familles d’accueil.
« Parmi les nouvelles arrivées, environs 3 000 personnes déplacées, dont plus de 1 000 personnes arrivées depuis le 12 juin, vivent dans une forte promiscuité au stade de Rugabo à Rutshuru-centre », a ajouté l’agence onusienne.
L’OCHA déplore que les opérations humanitaires soient « entravées par la persistance des violences ».
« Les interventions humanitaires se poursuivent bien que les ressources financières et l’accès humanitaire soient limités », a insisté l’OCHA.
L’accès aux populations vulnérables dans la zone de santé de Rwanguba demeure particulièrement difficile à cause de la poursuite des combats qui ont entrainé la fermeture de la route reliant Bunagana à Burayi depuis le 12 juin.
Dans le territoire voisin de Nyiragongo, où de violents combats avaient opposé l’armée au M23 fin mai, « la situation sécuritaire reste volatile en dépit d’une accalmie relative » qui s’observe sur l’ensemble des groupements de Kibumba et Buhumba depuis le 26 mai.
Depuis mars, l’OCHA affirme avoir compté au moins 158 000 déplacés dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, à la suite des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 qui exigent du gouvernement congolais l’application des accords conclus en 2013.
Anadolu Agency