L’ancien président du Nigéria, Goodluck Jonathan, s’est de nouveau rendu au Mali à seulement 10 jours du sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la CEDEAO prévu à Accra au Ghana le 03 juillet prochain.
En prélude au sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la CEDEAO qui se tiendra à Accra au Ghana le 03 juillet prochain, le médiateur de l’organisation auprès du gouvernement malien s’est rendu à Bamako pour une énième mission.
Cette visite qui intervient à 10 jours du sommet de la CEDEAO devrait permettre à l’ancien président nigérian, de toucher du doigt les avancées de l’Etat malien dans la gestion de la période de transition.
Il faut rappeler que la CEDEAO avait voté des sanctions commerciales et financières contre l’Etat malien après l’arrivée aux affaires du pouvoir en place. Alors que ce nouveau sommet devrait permettre aux chefs d’Etats de la CEDEAO de se pencher à nouveau sur la question du pays, une possible levée des sanctions n’est pas exclue.
Au terme du sommet du 4 juin dernier, l’organisation sous-régionale avait posé comme condition, la présentation d’un calendrier électoral réalisable et raisonnable que les autorités maliennes seront capables de mettre en œuvre jusqu’à la tenue de la prochaine élection présidentielle, pour lever les sanctions imposer par elle.
Depuis, le Mali s’est doté d’une nouvelle loi électorale, qui a été votée à 115 voix pour, 3 contre et zéro abstention. De plus le président de la transition malienne le colonel Assimi Goïta a signé le 6 juin un décret fixant à 24 mois la durée de la transition à compter de mars 2022, et a demandé la rédaction d’une nouvelle constitution.
Si les dernières visites du médiateur de la CEDEAO n’ont pas conduit à de grandes avancées, il se peut que celle-ci conduise à un dénouement du bras de fer qui oppose l’Etat malien à l’organisation sous-régionale. L’organisation serait d’ailleurs prête à accorder 18 mois supplémentaires pour la transition aux autorités maliennes, si elle a des garanties solides quant à la mise en œuvre du calendrier électoral et au respect de la nouvelle durée de la transition.
Le prochain sommet des chefs D’Etats de la CEDEAO pourrait donc, sauf surprise de dernière minute, aboutir à une levée progressive des sanctions commerciales et économiques infligés au Mali par l’organisation sous-régionale.
Jean Hugues Ambodo