Gabon: l’opposition demande une réforme de la loi électorale

A l’approche des élections générales de l’année prochaine, les adversaires du président Ali BONGO ont soulevé une centaine de points à revoir dans la loi électorale du pays. Ces points portent sur l’ensemble du processus électoral avant, pendant et après le vote. La cour  constitutionnelle a promis de transmettre ces propositions  à l’exécutif.

La loi gabonaise interdit une réforme électorale durant une année d’élection. Plus que six mois donc pour négocier avec le pouvoir et faire évoluer un système qu’elle juge encore opaque, flou et déséquilibré en faveur du pouvoir. Bref, qui n’a jamais « éloigné le spectre de la fraude et des violences post-électorales », dit-elle dans son agenda.

Mercredi, les juges ont en tout cas confirmé leur volonté de transformer les propositions de l’opposition en suggestion et de transmettre l’agenda au gouvernement.

« Nous avons l’impression que ça traîne et c’est très dangereux pour le pays », indique Paulette Missambo, la cheffe de file de l’Union nationale, qui espère une audience rapide et des avancées vu le calendrier serré. « Si le pouvoir a la volonté politique, cette réforme est possible. S’il souhaite améliorer le système, il doit pouvoir nous accorder du temps pour négocier », conclut-elle.

 

Emmanuel ONGUENE