Le président kényan, Uhuru Kenyatta, appelle tous les membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) à se réunir à Nairobi ce lundi 20 juin pour leur troisième sommet. Lors de leur dernière rencontre en avril, les États membres s’étaient mis d’accord sur le déploiement d’une force régionale dans l’est de la République démocratique du Congo, fraîchement membre de l’EAC. Dimanche, les chefs d’état-major de la région se sont réunis pour discuter de ces modalités.
Ce sont ces militaires qui devraient ouvrir ce sommet de l’EAC. La réunion de ce dimanche visait à finaliser les préparatifs pour le déploiement de cette force régionale en RDC, et notamment sa composition. Il est prévu qu’ils présentent leurs conclusions aux chefs d’État présents à Nairobi ce lundi. Ces derniers devraient ensuite recevoir un point sur l’avancée des consultations entre le gouvernement et les groupes armés congolais, lancées en avril, avant de se réunir à huis-clos pour en discuter.
Mais le dialogue s’annonce tendu. Dans un communiqué dimanche, Kinshasa a déclaré que le président congolais entendait « dénoncer le jeu ambigu de certains pays voisins », évoquant une « connivence avec les groupes terroristes du M23 ». Félix Tshisekedi compte aussi « exiger le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais. » Vendredi 17 juin déjà, Kinshasa avait déclaré que la RDC n’accepterait pas la participation de troupes rwandaises à cette force régionale.
Président en exercice de l’EAC, Uhuru Kenyatta avait demandé l’activation « immédiate » de cette force mercredi, se disant « inquiet » par les dernières tensions en RDC, qui risquent, selon lui, d’entraver le processus de dialogue politique en cours. Dans un communiqué envoyé à la presse dimanche, Nairobi a réitéré ses inquiétudes, déplorant les conséquences de ces conflits sur les populations, notamment en termes de pertes humaines.
Le Kenya souligne également que le futur des peuples de la Communauté d’Afrique de l’Est était lié à la prospérité de tous ces États membres et à leur coexistence dans la paix. Une déclaration saluée plus tôt dans la semaine par le président burundais Évariste Ndayishimiye.
Source : Rfi