Une nouvelle coalition de la société civile voit le jour en Centrafrique : le Groupe d’action des organisations de la société civile pour la défense de la constitution du 30 mars 2016, ou G-16. Elle compte mobiliser contre le projet de réforme constitutionnelle des partisans du président Faustin-Archange Touadera qui permettrait à celui-ci de briguer un troisième mandat.
Asphyxie budgétaire, cherté de la vie, résurgence des groupes armés : pour le G-16, le gouvernement devrait avoir d’autres priorités qu’une réforme jugée « crisogène ». « Ce sont des priorités auxquelles le gouvernement doit s’attaquer plutôt que de s’attaquer à la question de la modification de la constitution, que in fine ne changera rien au quotidien auquel fait face la population », explique son porte-parole, le journaliste Ben Wilson Ngassan.
Le G-16 reconnait la légitimité du président Faustin-Archange Touadera. C’est pour cela qu’il lui demande de ne pas se lancer dans le projet du troisième mandat :
« Cette réforme est une inspiration malencontreuse de certains proches du pouvoir, je crois, qui ont certaines choses à se reprocher, qui veulent pousser le chef de l’État à la faute. Nous appelons à ce que le chef de l’État fasse preuve de sagesse, qu’il ne cède pas aux chantages de ces aventuriers politiques qui l’entourent. »
Dans ce contexte, les fondateurs du G-16 s’inquiètent de l’omniprésence et de la virulence d’organisations proches des autorités dans l’espace public : « Il est hors de question que ces faucons confisquent la parole politique. Pour que la démocratie respire, il faut que toutes les voix soient présentes. »
Pour le moment, le G-16 compte rester à l’écart des acteurs politiques, mais envisage un rassemblement plus large pour faire barrage au projet de réforme constitutionnelle.
Source: Rfi