Les autorités militaires au pouvoir au Soudan ont décrété la levée de l’état d’urgence ce dimanche.
La signature de ce décret intervient au lendemain d’une nouvelle manifestation à Khartoum la capitale où deux manifestants opposés au coup d’état ont perdu la vie ; l’un a été abattu par les forces de sécurité et l’autre a suffoqué après avoir inhalé des gaz lacrymogènes dans le quartier de Kalakla.
Ces violences ont été dénoncées le jour même par Volker Perthes, l’émissaire des Nations Unies au Soudan, qui a également exhorté les autorités militaires « à trouver une solution pacifique à la crise actuelle ».
Au moins 98 personnes ont été tuées et plus de 4 300 blessées dans la répression gouvernementale des manifestations anti-coup d’État depuis octobre, selon le groupe médical.
Alors que le Soudan a perdu notamment le soutien des bailleurs internationaux, cette décision apparaît comme une tentative d’apaisement de la part de **la junte militaire qui se dit prête à participer aux tentatives de médiations menées par l’ONU, l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement,**groupe régional d’Afrique de l’Est composé de huit pays.
Les militaires ont déclaré qu’ils ne céderaient le pouvoir qu’à une administration élue lors des élections prévues en juillet 2023.
Les comités de résistance qui estiment que cette levée de l’état d’urgence n’est que de la poudre aux yeux prévoient une semaine de manifestations pour commémorer les trois ans du massacre du 3 juin 2019 où plus de 130 personnes avaient perdu la vie.
Source: Africanews