Une quinzaine de civils ont été tués, dimanche soir, lors d’une attaque attribuée à des rebelles du groupe armé d’origine ougandaise dénommé “Forces démocratiques alliées” (ADF) contre une agglomération du territoire de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté les autorités et la société civile.
L’attaque de la localité de Bulongo, dimanche à 22h « a fait provisoirement 15 victimes dont un agent de l’agence nationale des renseignements », a déclaré à l’Agence Anadolu, Godefroid Siku, secrétaire administratif de l’agglomération.
« Les ADF ont aussi incendié 6 gros véhicules dont 5 de marque Actros et un autre de marque Fuso avant de se livrer aux pillages des animaux domestiques », a-t-il ajouté.
La localité accueillait déjà des habitants ayant fui des précédents massacres dans d’autres villages proches de Bulongo.
L’activiste Meleki Mulala de la société civile a fait état du déplacement des populations vers d’autres localités.
« La psychose est au zénith », a-t-il déclaré déplorant l’inaction de l’armée « alors qu’elle a reçu des alertes sur la présence des assaillants plusieurs heures avant l’attaque ».
Le porte-parole de l’armée dans la région, le capitaine Anthony Mwalushay, a confirmé le massacre sans se prononcer sur le bilan. Il a indiqué que les troupes gouvernementales étaient « en profondeur » pour « venger la mort des concitoyens ».
L’état de siège, mesure exceptionnelle qui a permis de remplacer l’administration civile par l’armée et la police, est en place depuis mai 2021 dans le Nord-Kivu et la province voisine d’Ituri.
Par cette mesure, le gouvernement veut mettre fin aux activités de nombreux groupes armés sévissant dans la région. L’état de siège est cependant critique pour n’avoir pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux violences.
La mesure a été renforcée par des opérations conjointes entre les forces congolaises et ougandaises. La société civile pointe la croissance des tueries depuis la proclamation de cette mesure.
Source : Anadolu Agency