CRISE FONCIERE: Les habitants de Silmiougou dénoncent un abus de déguerpissement par la SONATUR

Tout porte à croire qu’au plus tard début Juillet, toutes les maisons sur le site de la SONATUR à SILMIOUGOU seront démolies selon la correspondance de la société nationale d’aménagements des terrains urbains SONATUR et que la réalisation des travaux d’ouvertures des voies est prévue demain 23 Mai avec un délai d’occupation avant déguerpissements au plus tard le 30 Juin soit dans un délai d’un mois.

Cette note en date du 09 Mai et signé du directeur général de la SONATUR fait des mécontents. Regrouper en coordination dites « Des non satisfaits de la zone non lotie de Silmiougou . » ces habitants n’ayant pas été bénéficiaire de leur parcelle dénoncent une complicité de la SONATUR avec les propriétaires terriens qui : « ressemble à un arrangement d’intermédiaire . »
La preuve qu’ils évoquent c’est le flou qu’il y’a quand par exemple les habitant de cette zone réclament la liste des attributions de parcelles qu’ils n’ont jamais reçu aussi le fait que des propriétaires terriens sur place s’érigent en ordonnateur de parcelles.
Si aujourd’hui des membres de l’association Neb la Zaaka pour maitriser le site de la SONATUR contre tout anarchie s’est déchiré, c’est que certains ont été bénéficiaire de parcelle sans implications des autres membres, c’est ce qui révolte et a abouti à la création de la coordination des non satisfaits de la zone non loti de Silmiougou.

LE COMBAT EST CLAIR

Non à toutes opérations de restructuration sans que des parcelles soient acquis. Les voix qui se sont élevées aujourd’hui marquent un signal décisif quand on sait qu’au Burkina avoir un toit est synonyme de dignité. « Je vis ici depuis plus de dix ans et aujourd’hui nous assistons impuissamment à un acte de déguerpissement sous le regard de nos autorités comme si on ajoutait une crise à une crise. » Confie un habitant.

Cette mobilisation sonne également comme un avertissement à lire sur le visage de ces habitants sortis nombreux qui ne manqueront certainement pas à faire barrage quand le moment viendra de démolir leur maison confère leur plateforme revendicative dans laquelle les membres de la coordination des non satisfaits exigent que la SONATUR règle définitivement la situation par l’octroi de parcelles de logement , un droit, avant la réalisation des différents travaux de viabilisation, de déguerpissement et la démolition des maisons.

La crise foncière au Burkina Faso est loin d’aller vers un dénouement alors que la loi sur la réorganisation agraire et foncière précise que l’une des prérogatives de l’Etat est d’assurer l’appui, le suivi et le contrôle de la gestion de son propre domaine foncier, de celui des collectivités territoriales et du patrimoine foncier. On est donc en droit de se demander ce qui justifie le phénomène d’accaparement des terres en dépit des textes juridiques sur le foncier ou alors si elle a des failles et des limites.