Retrait malien absolu du G5 Sahel

Le Mali a annoncé récemment, la fin de ses opérations et de son partenariat avec le Sahel Five Group et sa force militaire « Antijihadiste ».

La décision a été prise pour récriminer contre son refus d’assumer la présidence de cette organisation régionale composée de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger, puisque cette dernière est devenue récemment inefficace, tout comme Barkhane qui est acclamée en 2013 pour avoir repoussé l’avancée « Djihadiste » vers Bamako, mais est devenue, neuf ans plus tard, le bouc émissaire de l’insécurité au Sahel.

Le dimanche soir, dans un communiqué du Ministère de l’administration territoriale de la Décentralisation le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe « Antijihadiste ».

Le communiqué du gouvernement malien a dénoncé qu’une conférence des chefs d’États du G5 Sahel prévue en février 2022 à Bamako devait consacrer le début de la présidence malienne du G5 mais près d’un trimestre après le terme indiqué cette réunion n’a pas eu encore lieu.

Selon le gouvernement malien, l’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extrarégional visant désespéramment à isoler le Mali. Le gouvernement a affirmé également que Bamako rejettait fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel sans citer cet État.

Le pouvoir malien a défini une période de transition de deux ans tandis que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a demandé à Bamako d’organiser des élections dans un délai maximum de 16 mois. Outre le Mali et le Burkina, la région du G5 Sahel, composée d’environ 5 000 militaires, est composée de la Mauritanie, du Tchad et du Niger.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a récemment déclaré dans un communiqué que les coups d’État militaires au Mali et au Burkina Faso, deux des cinq membres de la force « Antijihadiste » multilatérale G5 Sahel, minaient sa capacité opérationnelle. « Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel », avait-il déclaré dans un rapport remis le 11 mai au Conseil de sécurité.

Huit ans après sa création, l’avenir de cette organisation régionale, qui a été lancée pour tenter d’éliminer la menace terroriste qui ne cesse de se propager dans la région du Sahel, s’annonce plus anxieux que jamais, mais le gouvernement malien et son peuple semblent confiants surtout après la monté en puissance des FAMa qui sont en train d’enchainer des succès importants avec l’aide des équipements russes.