Récemment, les forces de «Barkhane» (opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l’Armée française) ont quitté la base militaire à Gossi, dans le nord du Mali. Après leur départ, le contingent français devait remettre la base aux Forces armées maliennes (FAMa). «Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée», a indiqué le porte-parole de l’état-major français, en précisant que la base accueillait 300 soldats. «Le poste a été restitué en l’état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements ainsi que des infrastructures de casernement. On n’a pas fait table rase», a-t-il ajouté. Cependant, des rapports ont révélé que lorsque les soldats maliens sont arrivés sur le site, de nombreux corps sans vie ont été trouvés près de la base.
Il y a des extraits d’une vidéo filmée près de la base de Gossi qui circulent sur les réseaux sociaux et les chats WhatsApp. Les images montrent les corps de nombreuses personnes rassemblées dans une fosse commune.
Selon des sources locales, «des soldats français ont récemment enlevé plusieurs civils dans le village d’Adiora, près de Gossi». La raison de la détention des civils est inconnue, mais les habitants locaux rapportent que les hommes enlevées ne sont jamais rentrées chez eux. Donc il est possible que les corps sur ces photographies appartiennent aux villageois enlevés.
Les personnes qui habitent aux alentours de Gossi ont également rapporté plus d’une fois l’exécution de civils par des militaires français. Certaines femmes, qui souhaitent rester anonymes, accusent les Français de viol. Il y a également témoignages d’explosions aux abords de la base.
Ces faits sont préoccupants. Seule une enquête indépendante est susceptible de faire la lumière sur ce qui s’est passé. Cependant, les possibles crimes français ne font que renforcer le sentiment anti-français au Mali.