Alors que les trois principaux accusés de l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, dont son ancien ami Blaise Compaoré, ont été condamné à la prison à vie par la justice burkinabè, les partisans de l’ancien président, réunis devant son mémorial, sont soulagés par le verdict. Ce procès, ils l’attendaient depuis 34 ans.
“Cela restitue quelque chose au niveau mondial et je pense que tout le peuple burkinabè doit en être fier. Fiers, parce que nous avons une justice compétente qui est capable 35 ans plus tard, avec 20 000 pages, de parler justice, de parler droit”, explique Pierre Ouedraogo, président du comité international à la mémoire de Thomas Sankara.
Thomas Sankara a été tué avec douze de ses compagnons par un commando à l’âge de 37 ans. Pour les familles des victimes, ce procès, attendu depuis des années, est aussi un soulagement.
“Grâce à l’insurrection, ce procès put avoir lieu. Car si ce procès s’était tenu sous le régime de Blaise Compaoré, où tout était en sa faveur, où tout était sous contrôle, peut-être aurions-nous eu un procès manipulé et nous les victimes aurions peut-être été humiliées”, explique Germaine Pitroipa.
En exil en Côte d’Ivoire depuis 2014, Blaise Compaoré a été condamné par contumace.
En quatre ans de pouvoir, le jeune président Thomas Sankara, qui voulait “décoloniser les mentalités” dans son pays et en Afrique est devenu une icône panafricaine, même s’il n’a pas pu réaliser son rêve.
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